RDC : attaque meurtrière dans l’Est du pays

Des militaires de la République démocratique du Congo (FARDC) patrouillent contre les rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) et de l'Armée nationale de libération de l'Ouganda (NALU) près de Beni dans la province du Nord-Kivu, le 31 décembre 2013. REUTERS/Kenny Katombe/photo d'archives.

Au moins 40 morts à Beni dans l’Est du Congo après des massacre perpétrés par des milices armées. La région minière qui a connu un regain de violence est le théatre d’affrontements et d’exactions menées par des milices depuis plusieurs décennies.

Des milices armées ont assassiné au moins 40 villageois lors d’attaques à Beni dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Les exactions attribuées à des islamistes font partie d’une série d’attaques contre plusieurs villages dans l’Est de la République démocratique du Congo, a déclaré un groupe local de défense des droits humains relayé par nos confrères de Reuters. Les assaillants soupçonnés d’appartenir aux rebelles de l’Alliance des forces démocratiques (ADF) ont d’abord ciblé un groupe de villageois de la province du Nord-Kivu qui avait traversé la province voisine de l’Ituri pour chercher des terres arables près de la rivière Ituri le 25 août, selon la même source. Les combattants des ADF ont exécuté plus de 40 personnes, deshommes, femmes et enfants dans cinq villages depuis jeudi, selon un bilan établi par NChristophe Munyanderu, coordinateur local de la Convention pour le respect des droits de l’homme (CRDH).

De l’inertie de l’armée congolaise et des casques bleus?

De nouvelles attaques qui exaspèrent davantages les populations locales. Ces dernières pointent du doigt l’inertie des autorités locales représentées par les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Ces dernières en partenariat avec la Force de défense du peuple ougandais (UPDF) ont décidé, le 26 août dernier, de prolonger de deux mois leurs opérations conjointes de traque des ADF dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu. L’ADF, une milice ougandaise liée à l’État islamique, est l’un des nombreux groupes armés qui se disputent les ressources minières de la région et attaquent les civils dans l’est du Congo.

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Une région célébre pour sous-sol riche en métaux précieux tels que l’étain, le tantale, le tungstène et l’or. L’escalade des attaques a incité le gouvernement à déclarer l’état de siège en Ituri et au Nord-Kivu en avril 2021. Mais la situation sécuritaire a continué à se détériorer. Le 25 juillet, au moins 19 personnes dont trois soldats de la paix de l’ONU ont été tuées au cours de trois jours de manifestations violentes dans l’est de la RDC contre la présence de la MUNUSCO. La mission est critiquée pour son incapacité à rétablir la paix dans cette région déchirée par les conflits où elle est présente depuis plus de 20 ans.

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