Côte d’Ivoire : Les entreprises de noix de cajou demandent le maintien des subventions étatiques

Les subventions s'élèvent à environ 9 milliards de francs CFA (15 millions de dollars) par an, plus l'accès au crédit par l'intermédiaire de la Banque nationale d'investissement.

En Côte d’Ivoire, les entreprises du secteur de la transformation locale de noix de cajou plaident pour le maintient des subventions étatiques au secteur. Le pays, premier producteur mondial de la noix de cajou a adopté une politique en faveur de la transformation locale, par un accompagnement des acteurs.

Cinq entreprises ivoiriennes de transformation de la noix de cajou ont demandé au gouvernement une prolongation des subventions accordées l’année dernière, qui, selon elles, sont nécessaires pour éviter la faillite en 2023, d’après les informations relayées par Reuters. La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de noix de cajou, avec une production annuelle d’environ 1 million de tonnes. Seul un petit pourcentage de cela est transformé localement, car les transformateurs ivoiriens ont du mal à concurrencer les entreprises asiatiques qui paient des prix plus élevés pour les noix brutes.

« Nous avons écrit au Conseil Cajou-Coton pour que les aides et subventions que le gouvernement nous a accordées en 2022 soient maintenues cette saison, faute de quoi nous ne pourrons pas poursuivre nos activités », a déclaré Constance Kouame, secrétaire générale du groupement des transformateurs ivoiriens.

Les subventions s’élèvent à environ 9 milliards de francs CFA (15 millions de dollars) par an, plus l’accès au crédit par l’intermédiaire de la Banque nationale d’investissement. La saison de la noix de cajou commence en février. Les cinq entreprises locales de transformation fonctionnent en dessous de leur capacité en raison d’un pouvoir d’achat limité. Ensemble, ils ont acheté environ 33 000 tonnes de noix de cajou brutes en 2022 et espèrent porter cela à 40 000 ou 50 000 tonnes en 2023 si l’aide est renouvelée, a déclaré Kouame.

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L’Afrique de l’Ouest concentre 45% de la production mondiale de noix de cajou, dont la moitié en Côte d’Ivoire. En Inde, au Vietnam et au Cambodge, qui représentent environ 45% de la production globale, 90% de la production est transformée localement, contre 10% seulement en Côte d’Ivoire.

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