
L’agence de notation S&P a relevé vendredi la note souveraine à long terme du Kenya de « B- » à « B », invoquant une réduction des risques de liquidité externe à court terme. Un point positif pour l’économie de ce pays d’Afrique de l’Est qui ne manque pas d’atouts.
Les recettes d’exportation importantes et les transferts de fonds de la diaspora ont renforcé les réserves de change du Kenya, contribuant ainsi à atténuer les risques de liquidité liés aux importants déséquilibres extérieurs, selon le communique de l’Agence S&P consulté par Africa Income. L’amortissement des euro-obligations restera gérable sur la période 2025-2027, soutenu par les opérations de remboursement de la dette en début d’année. Aussi, l’assouplissement monétaire de l’année écoulée a contribué à réduire les rendements intérieurs et à stimuler la croissance du crédit au secteur privé.
« Nous avons donc relevé nos notes à long terme du Kenya de « B- » à « B » et lui avons attribué une perspective stable », précisé le document publié ce vendredi 22 août.
En détail, cette perspective stable reflète le point de vue de l’agence selon lequel la croissance robuste du Kenya et la réduction des risques de liquidité externe à court terme compensent des coûts d’intérêt toujours élevés et les difficultés de consolidation de la situation budgétaire du gouvernement. En effet, les solides recettes d’exportation et les transferts de fonds de la diaspora ont renforcé les réserves de change du Kenya, contribuant à atténuer les pressions liées aux importants déséquilibres extérieurs, a indiqué l’agence de notation dans son communiqué. S&P s’attend à ce que la croissance économique solide du Kenya et l’amélioration des perspectives de liquidité compensent les pressions résultant des coûts d’intérêt élevés et d’un processus de consolidation budgétaire lent.
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L’économie Kenyane présente des fondamentaux solides bénéficiant de sa position de pays carrefour en Afrique de l’Est, des innovations et d’une solide croissance. Mais le pays doit gérer des fragilités macrofinancières à savoir sa dette et ses recettes fiscales auxquelles s’ajoutent des défis structurels liés à la création de l’emploi et à la bonne gouvernance. Si les réformes budgétaires, la mobilisation fiscale et la gestion de la dette progressent, le pourrait encore améliorer ses notations. A l’inverse, de nouveaux chocs externes ou une détérioration des finances publiques pourraient maintenir le risque élevé.