Connu sous le nom de Lobito Atlantic Railway, le consortium a lancé la révision de la ligne – historiquement nommé chemin de fer de Benguela – qui relie la République démocratique du Congo (RDC), riche en ressources, au port de Lobito en Angola. L’objectif est d’optimiser le temps et le coup du transport.
Le projet de la mise à niveau ferroviaire de Lobito dirigée par Trafigura n’attire pas beaucoup d’investisseurs. Les producteurs de métaux africains sont réticents à la prise d’engagements à long terme pour utiliser une voie ferrée qu’un consortium dirigé par Trafigura envisage de moderniser, ont déclaré quatre sources proches du dossier à l’agence Reuters. Jusqu’à présent, seule Ivanhoe Mines (IVN.TO) aurait signé un accord non contraignant pour utiliser le chemin de fer de Lobito pour le transport des concentrés de cuivre. « Nous menons un processus équitable et ouvert, en donnant la priorité aux entreprises qui sont prêtes à confirmer leurs volumes sur une période plus longue. Les premières opérations débuteront au quatrième trimestre de cette année, avec la première année complète d’exploitation en 2024. » Le consortium vise à investir 555 millions de dollars dans la refonte – 455 millions de dollars en Angola et 100 millions de dollars en RDC. Environ 250 millions de dollars pourraient provenir de la Société américaine de financement du développement international, qui a déclaré en mai qu’elle effectuait une vérification préalable des financements potentiels.
A lire aussi : RDC – Mines : A la mine de Kibali, un plan décennal et de belles perspectives pour Barrick
Le consortium a déclaré que le chemin de fer modernisé devrait être capable de transporter 1,7 million de tonnes de métal par an à partir de 2028, dont une grande partie serait utilisée dans la transition énergétique mondiale des combustibles fossiles vers les véhicules électriques. Ayant remporté le contrat en juillet 2022, le consortium Lobito a donné en août aux mineurs un délai jusqu’au 1er septembre pour s’inscrire à la liaison ferroviaire pour une durée pouvant aller jusqu’à 10 ans, selon les informations de reuters. Avant que la concession n’obtienne le contrat de gestion du chemin de fer de Lobito en juillet, la liaison avec près de 1 300 km (807,78 miles) de voies en Angola utilisées pour le transport de marchandises était gérée par le gouvernement angolais. Environ 400 km de voies ferrées en RDC sont gérés par l’opérateur ferroviaire d’État. Les instigateurs du projet envisagent également l’extension potentielle de la ligne vers la Zambie.
A lire aussi : RDC: A Pékin le Président Tshisekedi a « revisité » la coopération sino-congolaise pour un partenariat plus équilibré
La RDC et la Zambie sont les principaux producteurs de cuivre en Afrique, représentant respectivement 2,3 millions de tonnes de métal et 797 000 tonnes en 2022, a déclaré le cabinet de conseil International Copper Study Group. Le Congo est le plus grand producteur mondial de cobalt utilisé dans les batteries des véhicules électriques. Le cuivre est largement utilisé dans les secteurs de l’énergie et de la construction. Parmi les mineurs approchés par le consortium pour utiliser cette liaison figure son rival Glencore (GLEN.L), qui possède d’importants actifs de cuivre et de cobalt en Afrique. Trafigura détient 49,5% du consortium, tout comme le constructeur portugais Mota-Engil Engenharia e Construcao Africa. L’opérateur ferroviaire africain Vecturis SA détient les 1 % restants.
