En quête de financement, le Kenya se tourne vers le FMI

Élu en 2022, William Ruto a prononcé son premier discours par rapport à l'état de la nation. Discours qui intervient au lendemain d’une  annonce faite par le ministre des Finances, Njunguna Ndung'u, qui affirmait que le pays se trouvait dans une "situation financière difficile". (Crédit : Reuters).

Désireux d’obtenir davantage d’argent du fonds via son programme de prêt existant, le Kenya se tourne vers le FMI. Pour y parvenir, une mission du Fonds monétaire international (FMI) a entamé lundi une visite au Kenya, a déclaré un porte-parole.

Des cadres du FMI sont en visite au Kenya dans le cadre d’une demande d’augmentation du programme de prêt. Kamau Thugge , porte parole à fait savoir que le pays discutait avec le FMI d’une éventuelle augmentation de son prêt, potentiellement en demandant au Fonds un « accès exceptionnel », alors qu’il cherche à gérer ses dettes, comprenant une euro-obligation de 2 milliards de dollars, à échéance en juin 2024. Le porte-parole n’a pas donné plus de détails sur la visite, qui avait été précédemment programmée dans le cadre de la sixième revue de son programme de prêt. Un accès extraordinaire permettrait au Kenya de demander plus que sa limite de financement du FMI. Si davantage de fonds du FMI sont approuvés, il s’agirait de la troisième augmentation du programme de prêts, initialement fixé à 2,3 milliards de dollars en 2021.

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En dépit des incertitudes qui prévalent encore sur l’économie mondiale et des conditions d’emprunts toujours difficiles, le Kenya a annoncé en avril dernier qu’il comptait retourner sur les marchés des capitaux internationaux à travers une émission de 2 milliards de dollars d’euro-obligations. L’opération qui est prévue durant l’année fiscale 2023-2024 vise selon le Trésor du pays, à refinancer l’euro-bond de 2 milliards sur 10 ans que le pays a émis avec succès en 2014 et qui arrive donc à échéance en juin 2014. Malgré le risque de surendettement, une crise de trésorerie et une politique monétaire mondiale encore rigide, les autorités comptent sur certains vents favorables pour réussir ce retour sur les marchés internationaux annoncé depuis des mois comme l’une des seules alternatives pour permettre à l’économie kényane, l’une des plus dynamiques de l’Afrique de l’est, de continuer à tenir le choc engendré par la crise mondiale.

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