Chronique : démographie – nous serons 8 milliards le 15 novembre 2022

Au-delà de la coïncidence, c’est un signe hautement significatif. Constatons que, c’est pendant que se déroule la COP 27 à Sharm El Sheikh en Egypte, la population mondiale va atteindre la barre de 8 milliards. L’Afrique, qui va désormais compter 1,4 milliards d’âmes, aura le rythme de croissance démographique le plus rapide. Quels sont les enjeux ?

Saviez-vous que depuis le 28 juillet dernier, le monde vit à crédit jusqu’à la fin de l’année ? Selon les calculs de Global Footprint Network, ce « jour du dépassement » est la date à laquelle l’humanité a consommé l’ensemble de ce que les écosystèmes peuvent régénérer en un an ! Justement, à la COP 27, entre autres axes, on s’attend à des mesures et actions dans l’innovation et les technologies propres, une autre utilisation de l’eau et agriculture dans la crise climatique. Dans ce contexte marqué du dépassement des ressources naturelles, la démographie poursuit sa croissance, voire galope dans certaines parties de la terre, singulièrement en Afrique au sud du Sahara. Gageons que les promesses de financements verts ne seront pas vaines.

Ceux, qui défendent le concept du « Shape the World », sont pour un Plan Marshall pour ce continent. C’est d’autant plus judicieux qu’à la fin du siècle, la population africaine pourrait tripler. S’inscrivant dans la tendance actuelle de l’urbanisation mondiale, si ces populations manquent d’infrastructures de base, elles seraient sevrées d’une qualité de vie aux conséquences incalculables. C’est le moment d’investir massivement- à coups de centaines de milliards de dollars – sur ces utilités, mais aussi sur l’éducation et la formation, l’amélioration des compétences, sans omettre la R&D et l’innovation. Forts heureusement, des fonds d’investissement, qui ont su apprécier ces filons, sont prêts à jouer le jeu et financer presque les yeux fermés.

La chance de l’Afrique repose sur les bonnes pratiques accumulées dans d’autres parties du monde, mais aussi sur sa créativité, la jeunesse de sa population et, contrairement à des zones à forte empreinte carbone, de ressources naturelles transformables par une autre industrie, basée sur l’infiniment petit et qui s’éloigne d’énergies tirées de ressources polluantes.

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Chaque territoire, chaque nation dispose d’avantages comparatifs. A notre sens, l’atout majeur, dont dispose le continent noir, est à trouver dans la mise en place d’Aménageurs-Développeurs à même de faciliter des investissements pour un développement inclusif. Il reviendrait à ces structures, émanant d’organes étatiques à gestion autonome, d’aménager les espaces dédiés, en les dotant de toute la logistique nécessaire (route, autoroute, rail, électricité, eau courante, assainissement, jusqu’à la connexion internet par la fibre optique), mais aussi la sûreté et la sécurité. L’érection de pôles industriels et services induits, ayant pour corollaire une génération de revenus, la qualité de vie aidant, permettra un IDH plus conséquent.

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