Chronique : Entre stabilité et afflux d’investissements

En 2021, les investissements directs étrangers (IDE) vers les pays africains ont atteint un niveau record de 83 milliards de dollars, selon le dernier Rapport 2022 sur l'investissement dans le monde de la la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) publié le 9 juin.

La corrélation existe bel et bien entre la stabilité d’un pays, d’une région et les investissements extérieurs directs (IED) qui y sont injectés. Il ne suffit pas de faire campagne sur une vision ou sur une stratégie de développement à suffrages. Cependant, une telle feuille de route est nécessaire, mais pas suffisante.

Asseoir une paix durable, implique un consensus sur une orientation d’ensemble. Le consensus peut être soit tacite, soit le fruit d’une concertation. A quoi bon vivre ensemble, en l’absence d’échanges ou de trocs d’idées ? La verticalité, bien en amont des investissements extérieurs directs (IED), est assurée par une sécurité et une sûreté sans faille ! Le temps des razzias et autres invasions guerrières n’est pas révolu. Les évènements au Sahel, suite à l’éclatement libyen, sont édifiants à plus d’un titre. Sans verser dans des régimes hypermilitarisés, il reste décent pour un Etat, quelle que soit sa taille, d’être à même d’assurer la sécurité de ses populations et veiller à sa souveraineté.

Décupler les investissements

Compte tenu du potentiel de la région, les IED passeront à des niveaux bien supérieurs. Selon les dernières estimations de la Banque mondiale, l’Afrique au sud du Sahara connaitra une croissance de 4,5%. La taille des chantiers, les besoins de la zone, ont incité la SFI (Société financière internationale) a injecté entre juillet 2021 et juin 2022) 9,4 milliards de dollars. Globalement, il faudrait multiplier ce montant par 100. Cette filiale de la banque mondiale investit dans le secteur privé. Mais au niveau du secteur public où des infrastructures structurantes sont à ériger, l’ébauche d’une industrie de transformation des matières premières doit être prise, les investissements attendus sont colossaux. L’Afrique et la communauté internationale, qui ont compris que le futur pourrait aussi se jouer en Afrique, gagnerait à œuvrer à plus de stabilité dans cette partie du monde. A terme, les cours des matières premières seraient estimés à partir du continent noir et des Bourses de Matières premières pourraient détrôner de Chicago, Dubaï, Anvers, Londres ou New Delhi. La condition sine qua non sera une lutte sans concession contre des incohérences, telles que la corruption, la concussion, la gabegie, des lenteurs administratives et dysfonctionnements de toutes sortes. En d’autres termes, faciliter l’acte d’investir et favoriser les conditions de transparence et de justice.

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