Chronique : Comment être exempté des polluants éternels ou PFAS en Afrique

Eviter les polluants éternels ou PFAS et réduire leur impact sur l'environnement, nécessite un certain nombre de mesures.

L’industrie, dont les effluents comportent des PFAS ou substances perfluoroalkyliques et polyfluoroalkyliques, appelées polluants éternels et qui ne se dégradent jamais dans l’environnement, est à bannir en Afrique. Dans les pays, encore sous-industrialisés, il existe une alternative pour s’épargner de tels produits chimiques qui malheureusement se trouvent dans peintures, batteries de véhicules électriques, etc.

Eviter les polluants éternels ou PFAS et réduire leur impact sur l’environnement, nécessite un certain nombre de mesures. Il est d’abord utile d’opter pour une consommation responsable en réduisant la quantité de déchets produits. En réutilisant les objets autant que possible et en recyclant correctement les matériaux, il est possible de réduire la demande de nouvelles matières premières et à limiter la production de polluants éternels associés à la fabrication de nouveaux produits. Une autre alternative est à trouver dans l’emploi de produits et des matériaux durables qui sont conçus pour être moins nocifs pour l’environnement. Des produits électroniques, sans retardateurs de flamme bromés, des produits de nettoyage et des cosmétiques sans substances chimiques nocives, et des matériaux de construction respectueux de l’environnement, feraient l’affaire.

Favoriser des sources d’énergie propres

Aussi, en s’orientant vers une industrie qui réduit la dépendance aux combustibles fossiles, en utilisant des sources d’énergie propres et renouvelables, telles que l’énergie solaire et éolienne, on arrive à réduire les émissions de polluants éternels, provenant de la combustion de combustibles fossiles. Un choix porté sur des aliments biologiques, cultivés sans l’utilisation de pesticides et d’herbicides chimiques persistants, ajouté au soutien d’agriculteurs qui utilisent des pratiques agricoles durables, telles que la rotation des cultures, la conservation des sols et la gestion intégrée des ravageurs, est une mesure pour atténuer ces PFAS. A cela faudra ajouter le soutien de politiques environnementales et réglementations qui visent à réduire l’utilisation de polluants éternels et la promotion des pratiques industrielles plus durables. Il est important de noter que la réduction des polluants éternels nécessite des efforts collectifs à tous les niveaux, y compris les gouvernements, les industries et le citoyen lambda. En travaillant ensemble, ils peuvent contribuer à un environnement plus propre et plus durable. Une vaste campagne d’information et de sensibilisation sur les polluants éternels, leurs sources et leurs effets sur l’environnement à l’importance de réduire l’utilisation de ces substances et de promouvoir des pratiques respectueuses de l’environnement.

Là où le bât blesse

Les polluants éternels ou polluants persistants sont généralement produits par diverses industries et activités humaines. L’industrie chimique produit de nombreuses substances chimiques synthétiques qui peuvent être persistantes dans l’environnement. Cela inclut des produits chimiques, tels que les polychlorobiphényles (PCB), les dioxines et les furanes. A partir de matières premières pétrolières, l’industrie pétrochimique produit des produits chimiques, dont certains, tels que les polybromodiphényléthers (PBDE), utilisés comme retardateurs de flamme, peuvent être persistants dans l’environnement.Les industries minière, électronique ou encore agricole produisent des effluents contenant des substances chimiques persistantes dans l’environnement. Respectivement, l’extraction de métaux tels que le mercure, le plomb et le cadmium peut produire des polluants éternels, la fabrication et l’élimination des produits électroniques peuvent entraîner la libération de substances chimiques persistantes, tandis que l’utilisation de pesticides et d’herbicides persistants (pesticides organochlorés, tels que le DDT) dans l’agriculture peut produire les mêmes dégâts. Vivement des réglementations environnementales et autres pratiques de gestion des déchets et des progrès technologiques pour réduire la production et l’impact des polluants éternels dans divers secteurs industriels, à défaut de s’en passer par une autre industrie qui pourtant pèse plusieurs milliards de dollars. Il faut être conscient qu’en l’absence de décarbonation, si le secteur secondaire croit au même rythme que le PIB en Afrique, il atteindrait environ 830 Mt éq CO2 d’ici 2050.

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