Tribune : l’exception potentiel extractif et géopoplitque du Niger suscite des convoitises

Par Mahaman Laouan Gaya, Expert International en Energie et Pétrole, Ancien Ministre de la République du Niger ( Crédit : Dr).

Exportateur de minerais et d’hydrocarbures, le Niger n’a pas fini de réveler tout son potentiel en ressources minières et énergétiques. Le pays qui n’est pas le seul à être dirigé par des putschistes est néanmoins l’un qui cristalliste le plus les réactions occidentales, dés lors que les nouvelles autorités menancent de couper le pont avec les alliés traditionnels de Niamey. Frontralier avec le Mali, l’Algérie, la Lybie, le Tchad, le Burkina Faso, le Nigéria et le Bénin, le en plus de ses énormes ressources naturelles, est l’épicentre du Sahel, nous explique Mahaman Laouan Gaya, Expert International en Energie et Pétrole, et ancien Ministre du Niger.

Par Mahaman Laouan Gaya, Expert International en Energie et Pétrole, Ancien Ministre de la République du   Niger                        

Le Niger, dont le territoire est constitué à plus de 90% de bassins sédimentaires (un réceptacle de gisements d’hydrocarbures gazeux, liquides et solides), « coincé » géographiquement et géologiquement entre l’Algérie, la Libye et le Nigéria – tous gros producteurs d’hydrocarbures et qui exportent 1,7 million à 2,3 millions de barils de pétrole par jour – il est certain, que tôt ou tard, ce pays connaitra le même miracle pétrolier que ses voisins sus-mentionnés. Depuis 2011, ce sont les réserves pétrolifères du bassin Oriental (dit bassin du Tchad) qui sont en exploitation (notamment les gisements du bloc Agadem). D’intenses recherches sont en cours sur d’autres gisements du même bassin (Oriental) et de grosses et très agréables surprises, dans le bassin Occidental (bassin des Ullimenden) à cheval entre la partie Ouest du Niger, l’Est du Mali, le Nord du Burkina Faso et le Sud algérien ne sont pas à exclure. En effet, cette zone dite des « Trois frontières » que les experts pétroliers appellent aussi le « Koweït du Sahel »… au vu de son probable potentiel pétrolier et gazier) détiendrait un inestimable potentiel pétrolier et autres ressources minières et énergétiques stratégiques (uranium, cobalt, lithium, hydrogène naturel,…). A cela s’ajoute pour le Niger, la construction d’une prochaine du gazoduc (Trans Saharian Gas Pipeline – TSGP) d’une longueur totale de 4128 km devant relier les gisements de gaz naturel de Warri au Nigeria pour aboutir à Hassi R’Mel en Algérie, en passant par le Niger sur une distance de 841 km. Ce gazoduc d’une capacité annuelle de 30 milliards m3 doit approvisionner l’Europe de l’Ouest en gaz naturel.

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Les puissances étrangères (grosses consommatrices d’hydrocarbures) et détentrices des plus hautes technologies en sont très conscientes de ces enjeux. Les menaces de sanctions économiques et de l’isolement diplomatique des Occidentaux, ajoutés à l’insistance de la France à attaquer militairement le Niger (à la suite du coup d’Etat du 26 juillet 2023 qui renversa le régime trop pro-français de Bazoum-Issoufou) en sont très révélateurs de l’énorme potentiel en ressources extractives énergétiques (uranium, pétrole, lithium, cobalt,….) du pays et de la ferme intention de la France à ne pas perdre ces abondantes ressources naturelles. La position géographique, géologique et géo-politique du Niger, lui confèrent tous les atouts pour être un hub énergétique stratégiquement bien positionné entre l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique du Nord et l’Afrique Centrale, si bien entendu une ferme volonté politique et diplomatique l’y accompagne.

Niger :

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