Cameroun : 13,5 milliards de FCFA,  injecté  dans une usine de production de la farine de blé 

L’ambition affichée avec cette nouvelle usine sortie de terre est de transformer annuellement 100 000 tonnes de blé en farine destiné à la fabrication des pâtes alimentaires, avec une capacité de production de 12 000 sacs de farine de 50 kg par jour. (Crédit : DR).

Le ministre du Cameroun par intérim des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt), Fuh Calistus Gentry, a inauguré, mercredi 10 janvier à Kribi dans la région du Sud, la nouvelle usine de transformation du blé de la société La Pasta SA appartenant au groupe Cadyst de l’homme d’affaires Célestin Tawamba. L’infrastructure construite sur une superficie de  près de 2 hectares a couté 13,5 milliards de FCFA.

L’ambition affichée avec cette nouvelle usine sortie de terre est de transformer annuellement 100 000 tonnes de blé en farine destiné à la fabrication des pâtes alimentaires, avec une capacité de production de 12 000 sacs de farine de 50 kg par jour. « La capacité aujourd’hui est l’écrasement de 300 tonnes de blé par jour. Un premier moulin a été installé. Un second, de plus grande capacité, sera installé plus tard en fonction de l’évolution du marché », estiment des sources internes à la société. Plus de 500 emplois devrait être générés par cette minoterie après sa mise en marche selon le Minmidt. Avec cette unité industrielle, le groupe Cadyst exprime son « patriotisme économique » en renforçant et en respectant de ce fait  la politique de la transformation locale recommandée par les pouvoirs publics. « Il s’agit pour le groupe de consolider sa position de leader dans le secteur, de contribuer également à la sécurité alimentaire du Cameroun et de montrer que la stratégie du chef de l’État de faire de Kribi un pôle économique est une réalité », a déclaré Célestin Tawamba, qui dirige quatre entreprises actives dans le secteur de l’agro-industrie et de l’industrie pharmaceutique.

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La création de cette usine, selon plusieurs sources, vise à combler un déficit en rapport avec les clients notamment ceux de l’extérieur. « L’usine de Kribi nous donne plus de capacités pour répondre à la demande du marché local et sous-régional. Son extension, plus tard, répond à une stratégie de pouvoir approvisionner le marché sous-régional dans des pays comme le Tchad et la RCA qui n’ont pas de minoterie et d’aller chercher des parts de marché dans les deux Congo, au Gabon et en Guinée équatoriale qui ont des minoteries », avancent des responsables. Mais l’usine dépendra pour son approvisionnement en matières premières, des importations de blé, dont la farine est la plus utilisée au Cameroun, et dont les prix changent actuellement sur le marché international en raison du conflit entre la Russie et l’Ukraine, premiers fournisseurs mondiaux. Un premier chargement de 5000 tonnes de blé est parvenu au port de Kribi en octobre dernier afin de faire marcher l’usine. En raison de sa politique d’import-substitution, le gouvernement encourage la production de farines panifiables à partir de productions vivrières locales (manioc, banane plantain, patate douce) avec comme objectif de diminuer les importations de blé dont le pays est fortement dépendant.

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