Afrique : le changement climatique réduit la croissance du PIB

(Crédits: Dr)

L’Afrique perd jusqu’à 15% de croissance du PIB à cause du changement climatique, selon la Banque africaine de développement (BAD). Cette dernière indique dans un récent rapport que l’Afrique a besoin d’au moins 1300 milliards de dollars d’ici à 2030 pour faire face au changement climatique. La 27e conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27), qui se tient du 7 au 18 novembre 2022 en Égypte sera de ce fait décisive pour la finance climatique en Afrique.

L’Afrique a été touchée de manière disproportionnée par les retombées du changement climatique, qui a aggravé les sécheresses, les inondations et les cyclones à travers le continent ces dernières années. La problématique du financement climatique se pose de plus en plus avec acuité en Afrique. Alors que les gouvernements africains et la société civile déplorent les promesses non tenues des pays développés en matière de financement de la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement, les prévisions financières de la Banque africaine de développement (BAD) apportent des arguments chiffrés.

1300 à 1600 milliards pour faire face au changement climatique en Afrique

Dans son rapport sur les perspectives économiques africaines en 2022, la BAD indique que l’Afrique a besoin de 1300 à 1600 milliards de dollars de financement entre 2022 et 2030 pour faire face de manière efficace au changement climatique. Sur ce montant, 715 milliards de dollars sont nécessaires pour l’atténuation des effets du changement climatique, 1,3 milliard de dollars pour les besoins techniques et technologiques, entre 289 et 440 milliards de dollars pour les pertes et préjudices alors qu’entre 259 et 407 milliards de dollars seront nécessaires pour financer l’adaptation climatique. Et sur ce dernier point, c’est l’Afrique de l’Est qui enregistre le coût estimatif d’adaptation le plus élevé, soit 143 milliards de dollars.

L’Afrique prépare la COP27 en Egypte

L’Égypte, producteur de pétrole et de gaz considéré comme très vulnérable au changement climatique, s’est positionnée comme un champion des intérêts africains alors qu’elle se prépare à accueillir le sommet de Charm el-Cheikh en novembre. Il a exhorté les pays riches à respecter et à élargir les engagements climatiques, et a déclaré que les pays pauvres devraient être en mesure de se développer économiquement tout en recevant plus de fonds pour s’adapter à l’impact du changement climatique. Kevin Chika Urama, économiste en chef à la Banque africaine de développement, a déclaré que l’Afrique était confrontée à un déficit de financement climatique d’environ 108 milliards de dollars chaque année.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici