Chronique : Stratégies pour contrer les prochaines pandémies du type X

Au WEF 2024 de Davos, du 15 au 19 janvier 2024, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) affirmait non sans raison que « la meilleure façon de se préparer à la maladie X est que chaque pays conclue l’Accord sur la pandémie de l’OMS ». (Crédit : AFP).

Les séquelles de pandémies, telles qu’Ebola, Covid-19… continuent de peser sur la croissance économique des pays, à travers le monde entier. Fort heureusement des expériences récentes ont prouvé l’efficience de certaines batailles contre ces fléaux. La question qui se pose est de savoir quel engagement politique et financier tous les pays du monde seraient prêts à mettre en œuvre pour une lutte efficace, contre X (la prochaine pandémie) ?

Au beau milieu de la pandémie Covid-19, le FMI annonçait que les pays avaient pris des mesures budgétaires d’un montant voisin de 8000 milliards USD pour endiguer la pandémie et limiter les dégâts qu’elle causait sur le plan économique. Au WEF 2024 de Davos, du 15 au 19 janvier 2024, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) affirmait non sans raison que « la meilleure façon de se préparer à la maladie X est que chaque pays conclue l’Accord sur la pandémie de l’OMS ». A juste titre, il rappelait que « Disease X » ou « Maladie X » est un espace réservé pour un agent pathogène inconnu qui pourrait provoquer une urgence mondiale. Le Directeur général de l’OMS ajoutait que « L’histoire nous a appris que nous devons anticiper les nouvelles menaces. Ne pas se préparer, laisse le monde prêt à l’échec ». Nous trouvons que les mesures concrètes, qui pourraient être prises dans le cadre de cette stratégie, tourneraient autour de renforcer la surveillance et la détection précoce des maladies infectieuses, notamment à l’échelle mondiale, financer des programmes de vaccination et de prévention, notamment dans les pays à faible revenus et renforcer les systèmes de santé de base, notamment en termes de personnel, d’équipements et de médicaments. D’autres actions énergiques, telles que développer de nouveaux outils et traitements contre les maladies infectieuses, améliorer la coordination internationale en matière de santé publique et surtout promouvoir la résilience des systèmes de santé, notamment en investissant dans la recherche et le développement, viendraient en appoint à de telles stratégies.

Des vigies mondiales dotées de plateaux techniques élevés

La prévention est essentielle pour limiter la propagation d’une pandémie, mais elle ne suffit pas. Une réponse rapide et efficace est également nécessaire pour minimiser les impacts sanitaires et socio-économiques de la pandémie, tout en envisageant la préparation aux futures pandémies afin de réduire le risque de nouvelles crises sanitaires. La capacité à détecter rapidement une nouvelle maladie infectieuse est essentielle pour limiter sa propagation. Cela nécessite un système de surveillance mondial robuste, capable de collecter et d’analyser des données sur les maladies infectieuses dans le monde entier. Pour les analystes, le système devrait être soutenu par des investissements dans la recherche et le développement de nouveaux outils de surveillance, tels que les tests de diagnostic rapide et les systèmes de surveillance en temps réel. Une fois qu’une nouvelle maladie infectieuse a été détectée, il est important d’être prêt à y faire face et apporter une riposte à la hauteur. Les plans de préparation et de riposte clairs et efficaces devraient être mis à jour régulièrement et inclure des mesures pour prévenir la propagation de la maladie, traiter les personnes infectées et protéger les populations vulnérables. La résilience des systèmes de santé, qui jouent un rôle crucial dans la lutte contre les pandémies, doivent être suffisamment solides pour faire face à une augmentation soudaine du nombre de patients et des besoins en soins. Cela nécessite des investissements dans les infrastructures de santé, la formation du personnel de santé et la disponibilité des médicaments et des vaccins. Les ratios du département santé dans nos budgets doivent aller crescendo, d’autant plus que c’est un secteur générateur de revenus et d’emplois.

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