La prochaine émission de dette de l’Angola sera une obligation ESG ou durable, mais pas en 2023. L’information a été donnée par la ministre des Finances du pays Vera Daves de Sousa, en marge des réunions de printemps du FMI, en cours à Washington. Malmené par la crise liée au COVID-19, le pays d’Afrique australe reste prudent pour optimiser ses dettes.
La prochaine émission de dette souveraine de l’Angola sera une obligation ESG pouvant atteindre 1 milliard de dollars, a déclaré jeudi sa ministre des Finances à Reuters. Une déclaration en marge des rencontres du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Washington. Vera Daves de Sousa a aussi ajouté dans les colonnes de nos confrères de Reuters que le pays ne compte faire d’émission cette année. Une prudence compréhensible dans la mesure où l’Angola, ainsi que de nombreux pays africains ont essuyé des revers sur les marchés financiers internationaux. Le d’Afrique australe a émis pour la dernière fois des obligations en dollars fin 2019 pour financer ses ambitieuses réformes économiques. Mais les intérêts de ses obligations ont grimpé d’environ 30 % lors de la crise des marchés liée la pandémie COVID-19 en mars 2020.Vera Daves de Sousa a ainsi précisé que le gouvernement angolais a mis en place un cadre appropriée (qui serait publié en ce mois d’avril) à l’émission de dettes environnementales, sociales et de gouvernance.
« Nous sommes ouverts au financement des bailleurs de tout horizon ». (…) Nous savons déjà comment faire des émissions d’euro-obligations … Mais toute émission ESG sera la première pour nous, nous voulons donc commencer par le travail acharné », a ajouté la ministre qui estime que son pays doit rester prudent pour stabiliser sa dette.
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Daves de Sousa a de même déclaré que les efforts récents pour attirer de nouveaux investissements dans le secteur pétrolier et gazier des membres de l’OPEP commencent à porter leurs fruits. Car la production pétrolière est en hausse. « Nous aurons une légère augmentation l’année prochaine mais toujours inférieure à 1,5 million de barils par jour, je pense. Et après cela, nous commencerons à voir une légère réduction », a-t-elle déclaré dans les colonnes de Reuters, ajoutant que la production actuelle était d’environ 1,12. millions de bpj. Au-delà de 2024, la production du pays devrait se stabiliser autour de 1 million de bpj. Le pétrole constitue l’essentiel des revenus du gouvernement angolais, et Daves de Sousa a déclaré que le pays a fixé un prix de référence de 75 dollars le baril pour calculer son budget.