Au Sénégal en fin septembre 2023, la contribution du secteur minier aux recettes fiscales s’élevaient 144,7 milliards FCFA, soit 220,6 millions d’euros. Pour toute l’année 2023, les prévisions ont été établies à 150 milliards FCFA (228,6 millions d’euros), soit une hausse de 19 milliards Fcfa, comparée à l’année 2022.
En 2021, le secteur minier avait permis à l’Etat sénégalais de bénéficier de 188 milliards FCFA (228,7 millions d’euros) à l’État. Ces informations ont été données dimanche par le ministre des Mines et de la Géologie, Oumar Sarr au cours de son passage à l’Assemblée nationale pour le vote du budget de son ministère. Il une contribution arrêté à 8 milliards FCFA, contre 2 milliards FCFA en 2018. À ce effet, le ministre a donné des éclairages sur les grandes lignes de son département pour l’exercice 2024. L’une des missions sera la création d’un comptoir national pour la commercialisation de l’or artisanale. Ledit comptoir national derai permettre de capter une partie importante de cette production artisanale, en créant les conditions nécessaires enrichissant les échanges entre orpailleurs et artisans locaux, et en maîtrisant cette partie significative de la production nationale d’or dont la majorité profitait à un marché étranger occulte selon le ministre.
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De plus, Oumar Sarr considère que la production industrielle, dont la majorité est destinée à l’exportation, sera plus accessible aux bijoutiers locaux grâce à ce comptoir national. Au Sénégal, l’orpaillage artisanal génère 200 milliards de FCFA (304,9 millions d’euros) par an pour une production de près de 5 tonnes. Selon les informations de l’Itiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), le Sénégal dispose d’un potentiel géologique important avec une grande diversité de substances minérales comprenant des métaux précieux (or et platinoides), des métaux de base (fer, cuivre, chrome, nickel), des minéraux industriels (phosphates, calcaires industriels, barytine etc.), des minéraux lourds (zircon et titane), des pierres ornementales et matériaux de construction, etc. Mais l’exploitation minière était limitée aux phosphates, aux calcaires industriels et à l’attapulgite. L’exploitation des phosphates en particulier constitue l’un des piliers de l’économie depuis l’indépendance du pays en 1960. Cependant, la diversification de l’activité minière se développe à travers le développement de la filière phosphates-fertilisants, la relance du projet intégré sur le fer de la Falémé, l’accélération de l’exploitation du secteur aurifère dans la région de Kédougou, l’encadrement et la promotion des mines artisanales, l’accélération de l’exploitation des gisements de zircon, selon l’ITIE.