Sénégal : Ousmane Sonko éligible à la présidentielle 2024, fourbit ses armes

A Dakar, capitale du Sénégal, le juge Ousmane Racine Thior, président du Tribunal d’instance hors classe de Dakar, a délivré, dans la matinée du jeudi 14 décembre 2024, son verdict et ordonné la réintégration du président du parti PASTEF (Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité)sur les listes électorales. (Crédit : DR).

A l’issue du délibéré du Tribunal d’instance hors classe de Dakar, ce jeudi 14 décembre 2024, le candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024 au Sénégal, Ousmane Sonko, président du PASTEF (Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité) garde ses droits électoraux et est réintégré dans le fichier électoral. 

A Dakar, capitale du Sénégal, le juge Ousmane Racine Thior, président du Tribunal d’instance hors classe de Dakar, a délivré, dans la matinée du jeudi 14 décembre 2024, son verdict et ordonné la réintégration du président du parti PASTEF (Patriotes du Sénégal pour le Travail, l’Ethique et la Fraternité)sur les listes électorales. Rappelons que cette décision est consécutive à celle prise au Tribunal de Ziguinchor par le Juge Sabassy Faye, le 17 novembre dernier. L’Etat du Sénégal, par la voix de l’Agent judiciaire de l’Etat et ses avocats, avait déposé un recours auprès de la Cour suprême. Pour remettre le feuilleton judiciaire dans sa chronologie récente, il est à noter que depuis le 30 juillet, Ousmane Sonko a été incarcéré, son parti dissous après un décret présidentiel et son nom radié des listes électorales. Ces décisions ont été exécutoires et les affiches à l’effigie de l’opposant sur le fronton du siège du PASTEF ont même été arrachées et les biens soumis à une vente aux enchères. Aujourd’hui, à la suite de l’audience du 12 décembre au Tribunal d’instance hors classe de Dakar, les partisans du leader de l’opposition, actuellement détenu à la prison du Cap Manuel à Dakar, n’ont pas tardé de jubiler. Depuis mars 2021, les partisans et sympathisants dénoncent un certain acharnement. Certains ont été tués lors de manifestations suite à laquelle près d’un millier sont emprisonnés…

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Les « patriotes », partisans d’Ousmane Sonko estiment qu’à chaque fois qu’une décision de justice a été défavorable à cette opposition, elle a été exécutée. Par contre, tous les recours de PASTEF ont été considérés comme suspensifs. A titre indicatif, la décision du juge Sabassy Faye de Ziguinchor était considérée comme exécutoire par les militants du PASTEF. Mais le Commissaire Thiendella Fall, Directeur de la Direction générale des élections (DGE), refusa de remettre les fiches de parrainage au mandataire d’Ousmane Sonko, le député Ayib Daffé, en dépit de plusieurs tentatives… Un autre recours avait été interjeté auprès de la Cour suprême qui finit par renvoyer le dossier au Tribunal d’instance hors classe de Dakar… La requête a abouti au verdict de ce matin. Ce dernier verdict ouvre les portes à Ousmane Sonko pour briguer la présidentielle de février 2024, même si le dossier n’est pas encore clos. Selon des juristes, l’article L 57 n’interdit pas à un candidat d’une coalition politique de candidater, relativement à ceux qui évoquent la dissolution de son parti. Quant à son statut de prisonnier, l’on a assisté dans le monde à des prestations de serment de présidents élus, par voies épistolaires ou d’huissiers… Pour la suite, il est clair que le feuilleton judiciaire va se poursuivre. L’Etat, par son Agent judiciaire et ses avocats, va certainement interjeter appel. De son côté, le parti PASTEF dissout, a introduit d’autres candidatures dans ses rangs, à savoir Bassirou Diomaye Diakhar Faye, n°2 du parti, et les députés Guy Marius Sagna, Birame Soulèye Diop et Abass Fall.

Pour rappel, le Sénégal est un pays qui a une population majoritairement jeune, doté de terres riches, aux ressources minières abondantes, dont certaines affleurent (Ph, Fe, Zircon, Or, Marbre, Attapulgite, Tourbe, Pétrole & Gaz …), arrosé de plusieurs cours d’eau, et qui dispose d’une pluviométrie qui atteint 6 moins par an au sud, mais paradoxalement classé PMA (Pays moins avancé) et PPTE (Pays pauvre Très Endetté).

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