Depuis 2017, la branche ivoirienne de la transformation d’anacarde connait est en constante progression. Avec le foisonnement des investissements privés et l’augmentation de la production, le pays d’Afrique de l’Ouest est à l’affût d’échanges commerciaux sur le marché mondial.
Le marché britannique pourrait représenter un relais de croissance pour les ventes ivoiriennes d’anacarde. En Côte d’Ivoire, le marché britannique offre des perspectives intéressantes pour le développement des expéditions d’amandes de cajou dans un contexte où la nation éburnéenne enregistre un boom de son industrie de la transformation. Le Royaume-Uni est le 3ème importateur mondial de noix de cajou et le second plus important marché pour le produit en Europe avec des achats évalués à près de 23 000 tonnes en 2022, selon les données du Centre hollandais des importations (CBI). Si la plus grande majorité de cet approvisionnement provient du Vietnam (90 %), la Côte d’Ivoire pourrait se faire une place sur ce marché. Dans le pays d’Afrique de l’Ouest qui a été notamment le 4ème fournisseur du fruit à coque au Royaume-Uni, il faut signaler la volonté affichée depuis quelques années de tirer profit des opportunités commerciales sur le marché britannique qui est le second consommateur d’anacarde en Europe derrière l’Allemagne. Au-delà des multiples réformes entreprises pour augmenter la transformation de noix de cajou, plusieurs entreprises bénéficient de soutien technique d’agences de coopération telles que le Centre du commerce International (ITC) dans le cadre du Projet pour les partenariats commerciaux avec le Royaume-Uni (UKTP).
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« L’essentiel du travail que nous effectuons consiste à accompagner les entreprises selon leur niveau de compétitivité. Il s’agit aussi d’évaluer les besoins des importateurs britanniques qui peuvent être des supermarchés ou des entreprises de distribution, de s’informer sur l’évolution des tendances du marché ainsi que de leurs exigences en termes de normes de qualité. Nous aidons les PME à répondre à une multitude de problématiques allant de l’amélioration des standards de qualité et des exportations à la facilitation de l’accès au financement », explique Ludmilla Azo, gestionnaire pays de l’ITC. Une signature d’un accord de partenariat économique a été signé en octobre 2020 entre la Côte d’Ivoire et le Royaume-Uni. remplaçant de facto l’ancien APE paraphé sous l’égide de l’UE et devenu caduc avec le Brexit. « L’APE intérimaire permet de maintenir d’une part les préférences commerciales et d’autre part, saisir les opportunités d’exportation sur ce marché. Le marché du Royaume-Uni reste l’une des priorités pour la filière anacarde étant donné son important potentiel », a indiqué Loba Mobio Marc, Conseiller technique du directeur général de l’Agence Côte d’Ivoire Export.
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