Ces dernières années, le Cap-Vert subit avec inquiétude les effets du changement climatique, ralentissant de surcroit les objectifs de développement du pays. Pour aider le pays à faire face aux aléas climatique, la banque mondiale vient d’octroyer un prêt de 25 millions de dollars afin qu’il renforce son économie.
Cap-Vert obtient un prêt de 25 millions $ de la Banque mondiale en vue de renforcer son économie. Le prêt obtenu par le Cap-Vert auprès de la Banque mondiale servira à renforcer sa consolidation fiscale et soutenir ses objectifs de développement durable. Le prêt, accordé dans le cadre du financement à l’appui des politiques de développement (DPF) de l’Association internationale de développement (IDA), est stratégiquement aligné sur les ambitions de l’archipel. Cet investissement, le premier d’une série de trois, tournera autour de deux piliers à savoir la restauration de l’espace fiscal et la promotion d’une économie verte et bleue. Font partie de ces piliers des mesures telles que la mobilisation des recettes intérieures, la durabilité des investissements publics, la diversification du secteur touristique et l’augmentation de la participation des femmes aux activités économiques.
« L’approbation du DPF marque une étape importante dans ces efforts de collaboration visant à construire un avenir économique plus durable et plus inclusif pour la population du Cap-Vert », a déclaré Rosa Delgado, représentante pays de la Banque mondiale.
Pour mémoire, cet archipel d’Afrique de l’Ouest, fragile aux chocs climatiques, a subi des dommages importants dus à des événements météorologiques extrêmes tels que de fortes pluies et des ouragans, ainsi qu’une sécheresse intense et prolongée ces dernières années. Selon les institutions de Bretton Woods, les pertes déclarées du pays, dues aux catastrophes liées au climat, s’élevaient en moyenne à 0,25 % du PIB sur la période 2010-2020. Par ailleurs, le Fonds monétaire international (FMI) estime que les risques budgétaires du pays pourraient résulter de « l’incapacité » des autorités capverdiennes à donner un coup d’accélérateur par rapport aux réformes des entreprises d’État ou d’une réduction des efforts d’assainissement budgétaire. Dans l’optique ainsi de soutenir les efforts de cet Etat insulaire, le Fonds a approuvé un programme économique au titre de la Facilité pour la résilience et la durabilité (RSF) en vue de mettre en œuvre des réformes climatiques macro-critiques et catalyser le financement privé pour l’adaptation et la transition climatiques en faveur du pays.