Le tourisme urbain en Afrique offre une richesse et une diversité incroyables, loin des clichés habituels. Comment en profiter pleinement, sachant que le secteur du tourisme a généré 337,7 millions d’emplois dans le monde en 2024, selon la Banque mondiale.
A l’instar du reste de la planète, l’Afrique s’urbanise de plus en plus. Pour son développement, aucune niche ne doit être négligée. En termes de tourisme, l’arrière-pays, les sites historiques et des paysages quasi-vierges attirent beaucoup de visiteurs. Néanmoins, le tourisme urbain a de beaux jours devant lui. Pour surfer sur ce créneau nos gouvernements gagneraient à capitaliser sur la spécificité de nos villes.
En s’immergeant dans la dynamique unique de nos villes, plusieurs découvertes peuvent être faites. Le visiteur national ou étranger peut alors explorer les centres historiques, Sanñcë (Nouvelles villes), Médinas et autres Stone Towns. Des villes, comme Addis-Abeba en Ethiopie, Ndar au Sénégal, Marrakech au Maroc, Tunis ou Stone Town à Zanzibar en Tanzanie, offrent des labyrinthes de ruelles, des marchés animés, diabas ou souks. Les arpenter, est synonyme de s’imprégner d’une architecture qui raconte des siècles d’histoire et d’échanges. Dans de tels lieux, on peut vraiment sentir le pouls de la ville.
Dans une Afrique qui se modernise, les quartiers modernes et d’affaires, dans des métropoles, telles que Abuja ou Lagos au Nigéria, Luanda en Angola, Le Cap ou Johannesburg en Afrique du Sud, Nairobi ou Mombasa au Kenya… sont des centres d’innovation, de technologie et de finance. Cela offre un contraste fascinant avec l’histoire, montrant l’Afrique d’aujourd’hui.
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Dans ces grandes agglomérations, l’art et la culture contemporaine sont omniprésents. Galeries d’art, centres culturels, événements de musique et musées, qui mettent en valeur la créativité africaine actuelle ne manquent pas. Des villes, comme Casablanca ou Rabat au Maroc, Accra au Ghana, Ngaye Mekhé au Sénégal, sont des foyers culturels majeurs.
Un tourisme hors des sentiers battus
Une fois que des réceptifs sont disponibles (hôtels, maisons d’hôtes, appart’hôtels ou auberges), et que le transport soit multimodal et facilté, une expérience plus riche et responsable peut être proposée aux visiteurs, venus d’autres villes voire d’autres pays.
A titre d’exemples, ils auront l’embarras du choix entre le « Township Tourism » comme en Afrique du Sud, la participation à des « Tours Gastronomiques, à des cérémonies d’initiation simulée…Le cas de l’Afrique du Sud, qui permet d’aborder l’histoire de l’Apartheid et de découvrir les communautés locales, est inspirant à plus d’un titre. Des visites guidées de townships comme Soweto, près de Johannesburg ou Langa, près du Cap. Bien entendu, il s’agira de privilégier celles qui sont gérées par les communautés locales pour s’assurer que les bénéfices restent sur place.
Lors de tours gastronomiques, la cuisine de rue et les marchés locaux, reflet de l’identité d’une ville, il est possible d’apprécier autrement aux spécialités régionales comme le Thiéboudienne, le Couscous du Sénégal, l’Attiéké d’Afrique centrale ou de l’ouest ou encore les saveurs Cape Malay du Cap…
Lomé au Togo ou Kigali au Rwanda, sont reconnues pour leur propreté et leur engagement environnemental. Ce type de destinations feront la joie de touristes en quête de propretéetdurabilité. A ce niveau,soutenir les initiatives de tourisme durable, comme les hôtels éco-responsables ou les circuits qui favorisent l’économie locale, serait un plus.














