La compagnie d’électricité sud-africaine Eskom a déclaré dimanche que la police enquêtait sur une tentative d’empoisonnement de son directeur général sortant, Andre De Ruyter. Ce dernier a démissionné face aux pressions politiques et à la crise que traverse la société énergétique sud-africaine.
Le directeur général sortant d’Eskom Holdings SOC Ltd., Andre De Ruyter, a déclaré à la police sud-africaine qu’il avait récemment survécu à une tentative d’assassinat. L’incident présumé s’est produit le 13 décembre, un jour avant que la démission de De Ruyter à la tête du groupe énergétique ne soit rendue publique. Le patron d’Eskom est tombé malade avoir bu une tasse de café prétendument imprégnée de cyanure dans son bureau de Johannesburg, selon les informations relayées par Bloomberg. L’empoisonnement présumé au cyanure a été signalé pour la première fois par la publication spécialisée dans l’énergie EE Business Intelligence.
Eskom ne peut pas commenter davantage l’incident d’empoisonnement impliquant le directeur général du groupe, qui s’est produit en décembre 2022, car l’affaire fait l’objet d’une enquête policière », a déclaré le chef de la sécurité du service public sud-africain dans un communiqué.
De Ruyter restera dans ses fonctions jusqu’au 31 mars alors qu’une recherche approfondie est menée pour trouver un successeur approprié, a déclaré le président d’Eskom, Mpho Makwana, lors de l’annonce de la démission. Confronté à des pressions politiques en Afrique du Sud, De Ruyter a démissionné le 14 décembre après avoir échoué à résoudre la crise à Eskom qui a entraîné des coupures de courant record dans l’économie la plus industrialisée d’Afrique.
A lire aussi : Energie : Kowry Energy se déploie en Afrique de l’Ouest
Après avoir officiellement pris ses fonctions en janvier 2020, De Ruyter a mené une campagne de répression à l’échelle de l’entreprise contre la corruption et les comportements criminels organisés, y compris le sabotage des infrastructures, dans les usines d’Eskom. Son mandaté devrait s’achever le 31 mars 2023. Dans cette affaire, l’opposition sud-africaine, pointe du doigt des organisations syndicales, qu’elle qualifie de « criminelles »