En tournée en Afrique, le ministre Chinois des affaires étrangères Qin Gang fraichement nominé défend la pertinence des prêts de son pays aux Etats africains. La Chine qui détient 12% de la dette extérieure africaine est accusée de menacer l’indépendance de ces pays.
Le ministre des Affaires étrangères rejette les accusations selon lesquelles la Chine crée des pièges à dettes. Il s’est rendu en Ethiopie, sa première étape d’une tournée des nations africaines, qui est l’un de son premier voyage officiel depuis sa nomination le mois dernier. Une manière de répondre aux critiques américaines, réitérées régulièrement et accusant la Chine de manquer de transparence concernant les prêts qu’elle ou ses entreprises ont accordés aux pays africains. La secrétaire d’Etat américaine au Trésor, Janet Yellen, a déclaré que la Chine était le plus grand obstacle aux progrès dans la résolution des crises de la dette.
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Il a répondu aux accusations américaines argan que la Chine est surtout un acteur du développement en Afrique.
« La contribution de la Chine est concrète dans l’amélioration de la vie des Africains ». (…) Nous n’acceptons pas l’étiquette déraisonnable de piège de la dette »a déclaré mercredi Qin lors d’un discours relayé par Bloomberg en Éthiopie, où se trouve le siège de l’Union africaine.
Les prêts chinois ont financé un boom des infrastructures dans de nombreux pays africains. Le pays asiatique représente environ 12% de la dette extérieure de l’Afrique d’environ 700 milliards de dollars, avec la Zambie et le Ghana. Ces derniers qui sont actuellement au bord du défaut de paiement sont parmi ses plus grands créanciers sur le continent, selon l’institut de politique des affaires internationales basé à Londres Chatham House. En décembre, Qin Gang à l’époque ambassadeur de la Chine aux Etats-Unis avait rejeté les allégations selon lesquelles son pays a créé un « piège de la dette » en Afrique. Pour lui le continent devrait être un lieu de coopération internationale, au lieu d’une arène où les grandes puissances se disputent des gains géopolitiques. Ses remarques ont été faites à la veille d’un sommet organisé par l’administration du président américain Joe Biden qui réunit les dirigeants de 49 pays africains et de l’Union africaine à Washington.