Le bilan des morts de la tempête « Daniel » et des inondations en Libye pourrait s’alourdir à 20 000 morts, selon le maire de la ville martyr de Derna, Abdoulmenam Al-Ghaithi, s’adressant le 13 septembre à la chaîne Al-Arabiya. Les bilans varient en fonction des interlocuteurs dans un pays en partition alors que les dégâts matériels lourds.
Dans une Libye divisée les bilans sont différents selon les sources, mais tous s’accordent sur le fait qu’ils devraient s’alourdir. Le gouvernement de l’Est du pays par son ministère de l’intérieur annonce entre 2794 et 384O morts. Le ministère de la santé a quant à lui annoncé en début de semaine s’attendre à plus de 10 000 morts. La croix rouge déclare plus de 10 000 disparus. La Libye est un pays situé au nord du continent africain, appartenant au Maghreb. Ce pays en proie à une crise sécuritaire a été frappé dimanche 10 septembre par une inondation ayant fait plusieurs morts, de milliers de disparus et des dégâts matériels importants. Les inondations causées par des pluies diluviennes ont ainsi fait de milliers de morts dans l’est de la Libye, frappée à son tour par la « tempête Daniel », a indiqué lundi une source officielle. Derna, est la ville la plus touchée par cette catastrophe naturelle et les recherches y continuent pour retrouver les disparus. Depuis lundi les corps des victimes continuent d’échouer sur les rives dans l’est du pays, alourdissant le bilan des victimes de la tempête qui a emporté des quartiers entiers vers la mer.
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Les causes de ce désastre émanent de la rupture dans la nuit de dimanche à lundi des deux barrages sur le Wadi Derna, qui retiennent les eaux de l’oued qui traverse la ville Derna, dans l’est de la Libye. Alors que les dégâts humains se chiffrent déjà à de milliers de morts et de disparus, le bilan matériel dont les chiffres ne sont pas encore communiqués promet d’etre lourd à la vue des dégâts. Qualifiée par les experts de phénomène « extrême en termes de quantité d’eau tombée », la tempête baptisée « Daniel » a auparavant frappé la Grèce, la Turquie et la Bulgarie, faisant au moins 27 morts.
Des dégâts matériels énormes dans cette région pétrolière
La destruction des deux barrages est un véritable coup dur pour cette région de la Libye, Des routes coupées, des éboulements de terrains et des inondations isolent la ville Derna et d’autres villes quasiment coupées du reste du monde malgré les efforts des autorités pour rétablir les réseaux de téléphonie mobile et internet, dont une grande partie demeurait en panne. La tempête a causé « d’importants dégâts matériels aux infrastructures et propriétés privées », selon les officiels libyens. L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a expliqué que Derna n’était plus accessible que par deux entrées au sud (sur sept habituellement). La région était déjà touchée par des pluies diluviennes depuis quelques jours. L’est du pays abrite les principaux champs et terminaux pétroliers. La Compagnie nationale de Pétrole (NOC) a décrété « l’état d’alerte maximale» et «suspendu les vols» entre les sites de production où l’activité a été drastiquement réduite. Face à cette catastrophe que traverse la Libye, des pays du monde ont apporté leur soutien notamment matériel au pays comme l’Italie, l’Algérie, la Türkiye et l’Egypte.