
Les recettes de l’État malien provenant des sociétés minières aurifères ont bondi de 52,5 % l’an dernier, grâce à une augmentation des recettes fiscales et des versements de dividendes après l’entrée en vigueur du nouveau code minier, selon un document du ministère des Mines consulté par Reuters qui a relayé l’information.
Au Mali, les recettes de l’exploitation aurifère ont bondi de 52,5 % en 2024. Le pays reste l’un des plus grands producteurs d’or d’Afrique et abrite des sociétés minières telles que Barrick Gold Resolute Mining, Endeavour Mining et Hummingbird Resources. Les recettes versées au Trésor par les sociétés minières ont atteint 835,1 milliards de francs CFA (1,40 milliard de dollars) l’année dernière, contre 547,6 milliards de francs CFA en 2023, selon un document officiel partagé avec Reuters. En 2023, le Mali a adopté un nouveau code minier qui permet à l’État d’accroître sa participation dans les concessions aurifères et de supprimer les exonérations fiscales accordées aux sociétés minières pendant leur phase d’exploitation. Selon le ministère, l’augmentation des recettes en 2024 est principalement due à l’introduction d’une fiscalité plus élevée par le nouveau code. Cette hausse des recettes de l’État intervient malgré une chute de 23 % de la production d’or industriel au Mali en 2024.
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Barrick Gold, premier producteur d’or du Mali, a suspendu ses activités sur son complexe de Loulo-Gounkoto à la mi-janvier 2025, après que le gouvernement militaire eut saisi trois tonnes de ses réserves d’or. Le gouvernement bloquait les exportations du complexe depuis début novembre. Un autre document du ministère des Mines, consulté par Reuters en mars, indiquait que le gouvernement prévoyait une légère reprise de la production d’or cette année. Cependant, ses estimations reposaient sur l’hypothèse d’une reprise des activités de Barrick en mars, ce qui n’a pas été le cas.