Afrique- Résultats probants et avantages comparatifs 

Les domaines, où un pays a une compétence ou une capacité supérieure, doivent être boostés. Le cacao de Côte d’Ivoire, l’hévéa du Cameroun, le pétrole du Nigéria, la bauxite de Guinée, les diamants du Botswana, le phosphate du Sénégal, le fer de Sierra Leone, l’or du Ghana, l’uranium du Niger, le cobalt de la RDC, les sites naturels de Tanzanie… sont autant de sillons qui ne demandent qu’à être fertilisés, dans des usines du futur respectueuses de l’environnement, réhabilitant les sites d’exploitation.

« Qui trop embrasse, mal étreint » a-t-on coutume de dire.  Cet adage peut être un conseil judicieux pour optimiser ses avantages comparatifs sur le continent. Pour certains pays africains, le phosphate affleure, l’agriculture fruitière est surabondante, les côtes sont très poissonneuses, la fibre de coton est d’une qualité exceptionnelle, d’autres sont estampillés scandale écologique, tant leur sous-sol regorge de minerais, dont des plus rares et des plus précieux.

En se concentrant sur les domaines où ils ont des atouts, ils pourraient maximiser leurs ressources, améliorer l’efficacité et atteindre de meilleurs résultats. Certes les besoins restent importants et les nécessités se font ressentir à presque tous les niveaux, mais au lieu de vouloir tout faire en même temps, au risque de ne rien faire correctement, il est préférable de se concentrer sur quelques objectifs ou activités. Cette approche peut être particulièrement pertinente dans le contexte des avantages comparatifs.

Quid des avantages comparatifs ?

En se concentrant sur ses avantages comparatifs, un pays africain peut optimiser ses ressources et obtenir de meilleurs résultats dans certains domaines d’activités. Toutefois, optimiser ses avantages comparatifs présuppose une spécialisation, donc de la formation. En se spécialisant dans les domaines où l’on a un avantage comparatif, on peut maximiser l’efficacité et la productivité. Ensuite, il est nécessaire de se concentrer sur quelques objectifs ou activités clés. Une telle approche permet d’éviter la dispersion et d’obtenir de meilleurs résultats.

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Un autre atout et non des moindres est à trouver dans la compétitivité. En exploitant ses avantages comparatifs, tel pays africain peut renforcer sa position concurrentielle et atteindre un avantage compétitif durable, par rapport à d’autres. De l’exploitation de marais salants à la data en passant par l’ostréiculture, le tourisme, la mobilité électrique, les semi-conducteurs à l’industrie X.0, les espaces de croissance ne manquent pas. L’essentiel est d’avoir des populations bien formées, un cadre qui permet un investissement, ancré sur le local, donc qui s’appuie sur un socle établi par l’Etat récepteur…  

Il me parait évident qu’un pays, qui se spécialise dans la production de biens ou de services pour lesquels il a un avantage comparatif, peut réduire ses coûts et améliorer sa qualité. Lorsqu’on se concentre sur ses points forts et atouts, il est plus aisé de développer sans complexe une expertise et une réputation dans son domaine.