Banque BCID-AES : les pays de l’AES franchissent une nouvelle étape de leur coopération

Une promesse devenue réalité pour les trois présidents de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Les présidents Assimi Goïta du Mali, Abdourahamane Tiani du Niger et Ibrahim Traoré du Burkina Faso ont procédé, ce 23 décembre 2025, à l’inauguration de la Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES). (Crédit : DR).

Les trois du Sahel le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont quitté avec fracas la CEDEAO en 2024 et ont depuis lancé plusieurs projets communs politiques, sécuritaires et financiers. L’un des scrutés a été la Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES) qui vient d’être inauguré à Bamako. Une infrastructure bancaire régionale dont les prochaines étapes de la consolidation seront décisives pour assoir sa crédibilité.

Une promesse devenue réalité pour les trois présidents de l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Les présidents Assimi Goïta du Mali, Abdourahamane Tiani du Niger et Ibrahim Traoré du Burkina Faso ont procédé, ce 23 décembre 2025, à l’inauguration de la Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES).  Cette banque sous-régionale d’investissement démarre avec un capital initial de 500 milliards FCFA, soit près de 900 millions de dollars américains. La banque condérérale a pour mission de mobiliser les ressources souveraines et de financer des projets prioritaires dans les trois États membres de l’AES.

« Le capital social de la BCID-AES a déjà été validé par le Conseil des Gouverneurs, composé des trois Ministres des Finances », précise néanmoins le centre d’information gouvernemental du Mali. Et d’ajouter : « Une partie de ce capital est déjà libérée par les États fondateurs, et un prélèvement confédéral contribuera à l’alimenter durablement », ont annoncé les pays de l’Alliance début décembre.

La coupure symbolique de ruban par les trois chefs d’État de la Confédération, qui a eu lieu le 23 décembre a marqué le démarrage officiel des activités de cet instrument financier endogène, créé pour soutenir les projets économiques et infrastructurels majeurs au sein de l’espace confédéral. Ces projets couvrent plusieurs secteurs structurants, notamment les infrastructures routières et le désenclavement, l’agriculture et la sécurité alimentaire, l’énergie et les interconnexions régionales, ainsi que l’appui aux entreprises privées,selon nous renseigne la page Facebook de la Présidence du Faso. C’est le 11 décembre dernier que l’Alliance des États du Sahel (AES) a officiellement franchi une nouvelle étape dans sa stratégie d’intégration avec la création juridique de sa Banque confédérale pour l’investissement et le développement (BCID-AES). Les statuts de cette institution financière, destinée à financer les projets économiques et infrastructurels du Mali, du Burkina Faso et du Niger, ont été validés et signés par les trois États membres, concrétisant une initiative annoncée depuis plusieurs mois comme l’un des piliers du projet confédéral sahélien. La nouvelle structure bancaire se veut le bras financier du bloc, la nouvelle banque a vocation à mobiliser des ressources souveraines et à financer des projets jugés prioritaires par les trois capitales, dans des secteurs considérés comme structurants.  

La BCID-AES à l’épreuve de la crédibilité

Après la rupture avec la CEDEAO, la BCID-AES a été conçu comme l’outils politique et financier dédié à la concrétisation des projets des pays fondeurs du Sahel. A la base la banque sahélienne a les mêmes prérogatives que les banques régionales de développement à savoir la BDEAC en Afrique centrale et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Après les statuts, les experts de l’AES vont se pencher ensuite sur la mise en œuvre du cadre gouvernemental et managerial impliquant le choix des dirigeants de la banque. Ces prochaines étapes où les pays devront également clarifier les modalités de mobilisation de ressources additionnelles et des partenariats solides et crédibles seront décisives.

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