G7 : un projet quinquennal pour contrer l’influence chinoise

Sommet G7 de 2022 en Allemagne

Les pays développés veulent agir simultanément pour mieux investir dans des projets d’infrastructure des pays en développement, l’Afrique en tête. Ils annoncent des financements colossaux avec une approche différente de celle de la Chine.

Les pays du G7 veulent investir massivement dans le développement des infrastructures des pays pauvres notamment en Afrique. L’initiative PGII (partenariat mondial pour les infrastructures et les investissements) a un double objectif. Elle vise aussi à contrer l’influence chinoise grandissante sur le continent à travers son projet Belt In Road(BRI) ou les nouvelles routes de la soie.  Dans le cadre de ce programme mis en place il y a près d’une décennie, plusieurs infrastructures ont été construites en Afrique. Le tout sur fond d’endettement massif auprès de la Chine.

Le partenariat proposé par le club des pays développés réunis en Allemagne à la fin du mois de juin prévoit de mobiliser 600 milliards de dollars de fonds publics et privés jusqu’en 2027. Lancé sous l’acronyme anglais PGII, comme partenariat mondial pour les infrastructures et les investissements, l’initiative va surtout financer des projets d’infrastructures en Afrique. Les secteurs prioritaires dans ces financements sont la santé et la sécurité sanitaire, la connectivité numérique, l’égalité des genres, mais aussi les domaines de l’énergie. Les Etats-Unis prévoient  une contribution de 200 milliards de dollars. Il y a un an, en juin 2021, le pays a annoncé un projet similaire, le Build Better World (B3W) pour 300 milliards de dollars. Dans la foulée, l’année dernière, le Royaume –uni a  lancé le Clean Green au cours de la Cop26 alors l’Union  Européenne a aussi son propre fonds d’investissement doté de 320 milliards de dollars.

« Ce n’est pas de l’aide ou de la charité. C’est un investissement qui rapportera à tout le monde », a déclaré Biden lors du sommet G7 tenu fin juin en Allemagne.

L’Afrique aura-t-il son mot ?

Le club des pays développés veut une approche différente de celle de la Chine. En une décennie, l’empire du milieu par le biais de son programme a investi dans des projets d’infrastructures au niveau de plus de 100 nations en développement. Le pays a essuyé de vifs critiques de la part des occidentaux, accusé d’avoir endetté ces Etats à des niveaux excessifs. En tête l’Angola et Djibouti dont la dette chinoise dépasse 40% de leur PIB, mais aussi le Congo, la Zambie, le Mozambique. Le président américain propose une approche différente.

« Lorsque les démocraties démontrent ce qu’ils peuvent  faire, tout ce qu’ils ont à offrir, je ne doute pas que nous gagnerons la compétition à chaque fois », a averti Joe Biden.

Toujours est-il qu’il n’appartient pas au pays développés de désigner le meilleur partenariat pour l’Afrique, d’autant plus que ces critiques cachent un conflit d’intérêt. Il est plutôt du ressort des dirigeants et des peuples africains de trier les offres et de n’accepter que les plus rentables pour le continent, sans opposer les investissements chinois à ceux des occidentaux.

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