De nos jours, les incontournables d’un marché florissant et générateur de revenus dans les pays d’Afrique passent par le gommage des incohérences sur l’établissement des prix et la promulgation de lois sur la liberté des prix et la concurrence. De nos jours, les incontournables d’un marché florissant et générateur de revenus dans les pays d’Afrique passent par le gommage des incohérences sur l’établissement des prix et la promulgation de lois sur la liberté des prix et la concurrence. Laquelle a le mérite d’apporter plus de transparence au consommateur en imposant un affichage obligatoire des prix, de hisser vers le haut la qualité… En affichant les prix, les professionnels permettent aux consommateurs de comparer les offres et acheter en connaissance de causes. Aussi, les commerçants ont l’obligation de garantir une information éclairée concernant les prix. Un affichage des prix qu’impose une réglementation, une loi, a l’avantage d’informer obligatoirement sur les prix, quelles que soient les modalités de vente (épicerie, boutique, e-commerce, à domicile…). Des prix indiqués visiblement dans la monnaie nationale et TTC, y compris l’indication de frais supplémentaires éventuelles. Cette obligation de renseigner sur le tarif est tout aussi valable pour les prestataires de services. En cas de promotion, le fournisseur doit impérativement indiquer à côté du tarif promotionnel, son prix de référence ou prix avant réduction. Par exemple, le prix minimum, au cours de 30 j précédents l’offre promotionnelle). Le texte s’enrichirait de dispositions claires contre les faux rabais…
Chronique: CEDEAO- entre critères de convergence et économies complémentaires
En outre, l’avantage d’un tel texte législatif permettra d’élargir l’assiette fiscale en intégrant la majeure partie des opérateurs économiques qui s’activent dans l’informel, dans le circuit formel, un statut Auto-Entrepeneur aidant. En effet, à la longue, la qualité va pousser, hors du circuit, voire du secteur, la non-qualité, selon les lois du marché. La clientèle finit toujours par faire le tri, distinguer un meilleur approvisionnement et bannir le marchand ambulant, aux produits et services douteux, et qui encombre boulevards et carrefours. Lorsque le législateur estime des inefficiences de marché ou trouve que des produits et services sont stratégiques et/ou sensibles, une régulation des prix reste nécessaire. Un tel mécanisme de fixation des prix se fait par une autorité administrative qui se substitue à la concurrence. Au niveau des utilités (eau, électricité, assainissement…), des denrées de première nécessité les plus consommées, telles que le sucre, le riz, le mil, hydrocarbures… l’Etat, par un système de péréquation, fixe les prix. Le succès de la régulation dépend, bien entendu, d’une Caisse de Compensation ou de Péréquation qui fonctionne correctement. A défaut, le privé ne peut suivre et le système périclite.
Une Direction de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes, outillée, veillerait au grain pour le respect de telles dispositions, indispensables à un marché prospère. Sachant qu’en cas de litige, concernant l’affichage d’un prix en boutique, grande surface ou supérette, le consommateur doit avoir la possibilité de faire recours à une plateforme digitale ou le dossier peut être traité avec diligence et en référé. Un système analogue est à mettre en place pour la concurrence entre les opérateurs privés, contre toute concurrence déloyale.