Burkina Faso : Damiba déchu, une nouvelle junte au pouvoir

(Crédits: Dr)

Huit mois après son putsch, Damiba a été forcé de quitter le pouvoir par une nouvelle junte. Des accrochages ont eu lieu entre les différentes fractions de l’armée burkinabé. Les populations s’en sont prises violemment à des intérêts français avant l’annonce d’un accord le dimanche.

Le chef militaire autoproclamé du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a accepté une démission conditionnelle offerte par le président Paul-Henri Damiba pour éviter de nouvelles violences après le coup d’État de vendredi, selon des informations relayées par Reuters.  Une reddition sous sept conditions dont une garantie de la sécurité de Damiba et de la sécurité des soldats qui le soutenaient, le respect des promesses faites au bloc régional d’Afrique de l’Ouest de revenir à la règle constitutionnelle.

Dans une déclaration, le nouveau chef de la junte, Ibrahim Traoré, a annoncé un retour à l’ordre après de violentes manifestations. Et ce, contre l’ambassade de France et des jours de combats, alors que sa faction a tenté de renverser le gouvernement. Le nouveau coup d’Etat met à jour les divisions au sein de l’armée burkinabé. De nombreux soldats prônent un désengagement de la France et la diversification des partenaires avec notamment la Russie pour sécuriser le pays. L’équipe de Traoré a exhorté les populations à mettre fin aux attaques contre l’ambassade de France. Cette dernière a été la cible de manifestations après qu’un officier a déclaré que la France a abrité Damiba. Des informations aussitôt niées par le Quai d’Orsay. Du côté des nouveaux tenants du pouvoir, l’heure est à l’apaisement.

« Nous vous invitons à poursuivre vos activités et à vous abstenir de tout acte de violence et de vandalisme… notamment celui contre l’ambassade de France et la base militaire française », a déclaré l’officier fidèle à Traoré, appelant au calme dans un communiqué à la télévision nationale.

La nouvelle junte a déclaré que le capitaine Traoré continuera à agir en tant que président. Et cela jusqu’à ce qu’un président civil ou militaire de transition soit désigné dans les semaines à venir. Damiba, le chef de la junte déchu avait lui aussi accédé au pouvoir par un coup d’État, en janvier 2022, contre le gouvernement civil de Roch Marc Kaboré. Ce dernier qui avait perdu tout soutien face à la montée de la violence des extrémistes islamistes. L’incapacité de Damiba à arrêter les groupes militants avait suscité la colère dans les rangs des forces armées de l’ancienne colonie française.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici