Afin de mieux s’informer sur l’état de la transition au Burkina Faso, le Médiateur de la CEDEAO a échangé avec le capitaine Ibrahima Touré. La question du comité de suivi et d’évaluation de la Transition a été examinée pour s’assurer de la continuité du processus devant mener à la fin de cette transition dans les délais convenus.
Le Président de la Transition, Chef de l’Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE, a reçu, samedi en audience, une délégation de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), conduite par le Médiateur de l’institution pour le Burkina Faso, l’ancien Président du Niger, Mahamadou ISSOUFOU. Le Médiateur de la CEDEAO, a déclaré, au terme de l’audience, être venu au Burkina pour procéder à l’évaluation de la situation de la Transition dans le pays afin de faire un rapport aux Chefs d’Etat, au prochain Sommet ordinaire de la communauté, le 4 décembre prochain à Abuja au Nigéria.
Les échanges ont essentiellement porté sur les missions de la Transition qui se résument à « la reconquête du territoire sous contrôle terroriste, la résorption de la crise humanitaire, le retour à l’ordre constitutionnel, mais aussi la mobilisation de ressources afin de permettre à la Transition de réaliser ses missions », a affirmé Mahamadou ISSOUFOU, dans un communiqué du 27 novembre.
La question du comité de suivi et d’évaluation de la Transition a également été examinée dans une atmosphère très franche, selon le Médiateur qui a confié avoir eu une « vue parfaite de l’ensemble des questions abordées et salue l’ouverture d’esprit, l’ouverture au dialogue du Président de la Transition ». Issoufou a aussi été mandaté par le Secrétaire général des Nations Unies, en rapport avec l’Union africaine, la CEDEAO et le G5 Sahel, pour assurer une évaluation stratégique, la sécurité et le développement dans les pays du « Sahel géopolitique ». Cette entité regroupe les pays sous menace terroriste et du crime organisé. Le mandataire a ainsi sollicité le soutien du Président de la Transition, qui lui a promet tout son soutien.
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Après le coup d’Etat du 30 septembre, qui a chassé au pouvoir le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba – qui avait pris par coup d’Etat la place de son prédécesseur légalement élu Roch Marc Kaboré – le capitaine Ibrahima Touré avait promis des assises nationales pour rétablir l’ordre constitutionnelle. Il s’agit ainsi de respecter des engagements pris avec la Cédéao, et notamment le retour à l’ordre constitutionnel en juillet 2024 conformément au calendrier établi par Damiba. Mi-octobre, ces assises ont été organisées par la junte au pouvoir. Parmi les décisions majeures, la nomination du capitaine Ibrahim Traoré comme chef de la transition et le maintien de la durée de la transition à 21 mois à compter d’octobre.