Chronique :  gagner le combat du conditionnement pour la sécurité alimentaire en Afrique

(Crédits : Dr)

Le changement climatique et son corollaire de financements verts sont des sujets de l’heure en Afrique. Sur ces rapports entre Climat et Biodiversité, on évoque la convergence des agendas et des financements, néanmoins il persiste des niches d’abondance notamment dans le domaine du conditionnement en Afrique.

Face au défaut de conservation, de conditionnement, nous vivons des situations ubuesques dans des pays en voie de développement. Dans le secteur primaire – encore très mal organisé dans nombre de pays africains – les exploitants agricoles (cultivateurs, bergers et pêcheurs) continuent de connaître de grosses pertes de récoltes, estimées en milliards de dollars. Il n’est pas rare que des moissons surabondantes soient purement et simplement enterrées, faute de moyens adéquats de conservation. En période de forte lactation, les surplus de lait sont donnés aux animaux ou tout simplement versés par terre… Il arrive que des fruits pourrissent au pied des arbres… La Banque mondiale et la FAO évaluaient naguère ces pertes à 37% de la production, soit environ 48 milliards de dollars, ou l’équivalent du PIB du Ghana en 2017.

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C’est le lieu de souligner qu’à la veille de la COP27, prévue du 06 au 18 novembre 2022 à Sharm El Sheikh, des solutions, notamment en termes d’infrastructures, existent. Outre une très bonne logistique pour relier les zones de productions aux marchés et sites d’exportation, la condition sine qua non est de vaincre le combat du conditionnement. Juste au préalable, il faudra mener une large concertation avec les coopératives ou associations d’exploitants dans les ressources minières, agricoles, halieutiques, de l’élevage. Ainsi, nous gagnerons à ériger, sans délais, des entités maîtrisant l’emballage et le conditionnement, après un benchmark pointu. Pour ce faire, des pistes peuvent être trouvées dans des partenariats public-privé, des joint-ventures… Si certains Etats n’y arrivent pas à titre individuel, quitte à mutualiser les efforts pour des sites sous-régionaux. Il s’agira de surfer sur les bonnes pratiques à travers le monde, singulièrement l’eco-emballage, un conditionnement tous azimuts et labellisé.

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