En représailles au soutien présumé du Rwanda aux rebelles du M23 dans les provinces orientales du Congo, la République démocratique du Congo (RDC) a donné 48 heures à l’ambassadeur rwandais Vincent Karega pour quitter le pays. Une décision prise alors les rebelles du M23 ce sont emparés d’une ville stratégique.
Le groupe rebelle, que les autorités congolaises accusent de soutenir s’est emparé de la ville de Kiwanja dans l’est du Congo. Ces rebelles ont coupé ainsi la capitale du Nord-Kivu, Goma, de la moitié supérieure de la province. D’après le porte-parole du gouvernement Patrick Muyaya:
« Cela est en partie dû à la persistance du pays (de Karega) à attaquer la RDC et à soutenir les mouvements terroristes du M23 ».
Une brigade d’intervention de l’ONU, qui soutient les forces gouvernementales, a également déclaré dans un communiqué que quatre casques bleus avaient été blessés dans les combats. Le contingent de l’armée congolaise qui protégeait la ville était parti la veille, ont indiqué des habitants. L’armée a effectué des retraits stratégiques des zones peuplées pour éloigner les combats des villes et protéger les civils.
Les troubles au Nord-Kivu ont rompu des mois de calme relatif dans l’est du Congo après la reprise des affrontements entre l’armée et les militants du M23. Depuis le mois de mai dernier, le M23 a mené son offensive la plus soutenue depuis des années, tuant des dizaines de personnes et forçant au moins 40 000 personnes à fuir en seulement une semaine. Près de 200 000 personnes avaient déjà été déplacées au cours de l’année écoulée avant même la dernière flambée de violence. La résurgence du M23 a exacerbé les tensions régionales et suscité des manifestations meurtrières contre la mission de maintien de la paix de l‘ONU en RDC, que les civils accusent de ne pas les protéger.
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Les forces de l’armée ont affronté les combattants rebelles à plusieurs reprises depuis la reprise des combats le 20 octobre. Lors de ce combat, ils ont tué au moins quatre civils et forçant plus de 23 000 personnes à fuir leurs maisons, selon les Nations Unies. Les deux groupes ont accusé l’autre d’avoir initié les violences.