Au Sénégal la Banque africaine de développement (BAD) et le gouvernement signent un accord de prêt de 205,66 millions d’euros pour développer l’élevage et construire de nouvelles infrastructures. Les projets développés devraient créer des emplois pour la jeunesse dans le secteur de l’élevage et favoriser l’intégration sous-régionale.
Le responsable du bureau pays du Groupe de la Banque africaine de développement au Sénégal Mohamed Chérif et la ministre sénégalaise de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Oulimata Sarr, ont signé, la semaine dernière à Dakar, deux accords de prêt d’un montant total de 205,66 millions d’euros, soit 134,89 milliards de francs CFA, destinés à des projets de développement de l’élevage et à la construction d’une autoroute. Le premier accord porte sur un prêt de la Banque africaine de développement d’un montant de 39,3 millions d’euros, soit 25,77 milliards de francs CFA, alloué à la mise en œuvre du Programme national de développement intégré de l’élevage au Sénégal – Phase 1. Selon le ministre Sénégalais de l’Élevage et des Productions animales, Aly Saleh Diop, le Programme national de développement intégré de l’élevage au Sénégal contribuera largement à la souveraineté alimentaire du Sénégal, en misant sur une hausse durable de la productivité et des productions animalières et laitières.
Un plan quinquennal pour l’élevage
Ce projet, d’une durée de cinq ans (2023-2028), a pour objectif de contribuer à accroître durablement la compétitivité et les opportunités d’emplois des jeunes et des femmes dans les chaînes de valeur animales. Ce projet vise plus spécifiquement à accroître durablement la productivité et les productions animales, améliorer la transformation et la commercialisation des produits animaux, ainsi que la professionnalisation des acteurs du secteur de l’élevage. Il est en parfaite cohérence avec le Document de stratégie pays pour la période 2021-2025 de la banque pour le Sénégal. Le programme, dont les interventions prendront en compte les chaînes de valeur lait, viande, volaille et miel, sera mis en œuvre dans les régions de Dakar, Diourbel, Fatick, Kaolack et Thiès à l’ouest, Kaffrine au centre, Louga au nord, et Kolda, Sédhiou et Ziguinchor au sud du pays. Il profitera directement à 32 000 acteurs de ces chaînes de valeur, dont 16 000 femmes et jeunes, et indirectement à 950 000 personnes environ, dont 51 % de femmes et va générer 18 000 opportunités d’emplois, dont 10 800 pour les femmes.
« Ces financements témoignent, une fois de plus, du dynamisme de la collaboration entre la Banque africaine de développement et le Sénégal, mais également de l’engagement de notre institution à accompagner les efforts de développement mis en place par le gouvernement et traduit à travers le Plan Sénégal Émergent », a déclaré le représentant de la BAD lors de la cérémonie de signature.
Ces financements témoignent du dynamisme de la collaboration entre la Banque africaine de développement et le Sénégal. Le deuxième accord, d’un montant total de 166,36 millions d’euros, soit 109,115 milliards de francs CFA, se compose d’un prêt de 119,69 millions d’euros de la Banque africaine de développement et d’un prêt de 46,67 millions d’euros de African Growing Together Fund (AGTF), un fonds cofinancé par la Banque populaire de Chine et la Banque africaine de développement. Il est destiné à financer le Projet de construction de l’autoroute Dakar-Tivaouane-Saint-Louis. Ce projet améliorera le niveau de service et de sécurité des liaisons routières entre Dakar et Saint‑Louis, ainsi que l’accessibilité et les conditions de vie des populations dans sa zone d’influence directe. Avec 150 kilomètres de plage entre Dakar et Saint-Louis, l’autoroute donnera une impulsion au développement du tourisme et favorisera l’émergence de nouveaux pôles urbains, comme ceux du lac Rose et de Lompoul et des nombreux sites touristiques autour de la ville de Saint-Louis. Il contribuera également à la valorisation des ressources pétrolières et gazières disponibles dans la zone du projet et au développement des échanges commerciaux entre le Sénégal, l’Afrique du Nord et les pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).