Le chancelier et le président allemands en Afrique à la quête d’énergie et de minerais

Depuis dimanche 29 octobre, le chancelier allemand Olaf Scholz (photo) est en Afrique, plus précisément au Nigeria dans le cadre de la première étape de sa tournée en Afrique qui le conduira également au Ghana. (Crédit : DR).

Des visites stratégiques et commerciales,  Berlin, qui a fermé ses trois dernières centrales nucléaires en avril 2023 et s’est sevré du gaz russe, cherche à diversifier ses fournisseurs d’énergie et à accélérer sa transition vers les énergies renouvelables. 

Depuis dimanche 29 octobre, le chancelier allemand Olaf Scholz (photo) est en Afrique, plus précisément au Nigeria dans le cadre de la première étape de sa tournée en Afrique qui le conduira également au Ghana. En ce lundi 30 octobre, c’est au tour du président de la République fédérale d’Allemagne, Frank-Walter Steinmeier, de fouler le sol du continent africain. Il doit se rendre en  Zambie avant de se rendre en Tanzanie. Ces visites interviennent au moment où  l’Allemagne cherche à varier ses fournisseurs d’énergie et de minerais suite à la guerre en Ukraine et aux tensions géopolitiques graduelles entre la Chine et les pays occidentaux. En l’espace de deux ans, le chancelier allemand est à son troisième voyage sur le continent. Et cette fois-ci, le choix porté sur le Nigeria et le Ghana n’est pas fortuit. Ces deux pays sont des producteurs d’hydrocarbures et de certains minerais critiques nécessaires à la transition énergétique comme la bauxite, le manganèse et le nickel. Dans la capitale nigériane, Abuja, M. Scholz a d’ailleurs fait part de la volonté de Berlin d’investir dans les secteurs du gaz naturel et des minerais critiques.

« Il y a une volonté d’investir, en particulier dans les minéraux essentiels […]. L’Allemagne envisage aussi d’accroître ses importations de gaz nigérian », a pointé M. Scholz lors d’une rencontre avec le président nigérian Bola Tinubu, tout en saluant les efforts déployés par le Nigeria pour accroître ses capacités en matière de gaz naturel liquéfié (GNL).

Pour sa part, M.Tinubu a évoqué  « une discussion très approfondie» sur la question du gaz naturel avec son invite. Il a exhorté  les entreprises allemandes à investir dans les gazoducs au Nigeria. La première puissance économique africaine voudrait également charmer les investisseurs dans son secteur minier, secteur qui représente seulement moins de 1 % du PIB du pays, nonobstant de son énorme potentiel. L’Allemagne dépend essentiellement des énergies fossiles pour faire fonctionner son industrie très gourmande en énergie après la fermeture de ses trois dernières centrales nucléaires en avril dernier mais aussi son sevrage du gaz russe. L’approvisionnement en produits énergétiques et les investissements dans les minerais critiques devraient également être au centre des discussions au cours des  visites du président de la République allemande en Tanzanie et en Zambie.

A lire aussi : Gaz : hausse de 6,7% des exportations du GNL des pays du GECF

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici