Hydrocarbure : Nouvelle étape pour le gazoduc transsaharien Niger, Algérie, Nigeria

Le trio Algérie, Niger et Nigéria annonce une avancée dans le projet de construction du gazoduc devant relier l’Afrique à l’Europe, appelé TSGP.  Après la déclaration de Niamey en février, les différentes parties ont établi une feuille de route pour le développement du projet estimé à plus de 13 milliards de dollars.

Une nouvelle marche a été franchie dans le projet de construction du gazoduc Niger, Nigeria et l’Algérie et devant fournir du gaz à l’Europe. Le ministère du Pétrole du Niger a de ce fait estimé que son pays a entamé une nouvelle étape dans l’ouverture du marché national et régional du gaz grâce au progrès du projet de la construction du gazoduc transsaharien (TSGP) de plusieurs milliards de dollars. La déclaration intervient à la suite de sa rencontre avec Mohamed Arkab, ministre de l’Énergie et des Mines Algérien, et Timipre Sylva, ministre d’État aux ressources pétrolières du Nigeria ainsi que les directeurs généraux des compagnies pétrolières nationales (NOC) des trois pays africains. Lesquels ont mené des discussions sur la mise en œuvre du TSGP le 20 juin 2022, à Abuja. Un comité de pilotage composé des trois ministres et directeurs généraux des NOC, mis en place lors de cette rencontre sera chargé de mettre à jour l’étude de faisabilité du TSGP, se réunira fin juillet 2022 à Alger pour discuter de la marche à suivre.

Pour booster l’économie des trois pays

Avec 4128 km allant de Warri au Nigeria à Hassi R’Mel en Algérie via le Niger, le gazoduc créera non seulement une connexion directe entre le Nigeria et les champs gaziers algériens vers les marchés européens, mais apportera des avantages significatifs au Niger. Dotée d’une capacité de plus de 34 milliards de mètres cubes de gaz, le Niger, à part entière, a le potentiel pour devenir un exportateur. Initiative pour l’élargissement des liens énergétiques entre l’Europe et l’Afrique, le projet TSGP devrait marquer une nouvelle ère de coopération régionale en Afrique, renforçant la monétisation et les exportations de gaz tout en augmentant les exportations des pays connectés au gazoduc vers l’Europe via l’Algérie. L’Afrique a connu des ralentissements dans les flux d’investissements sur des projets énergétiques, des retards dans l’exploration, la production et le déploiement des infrastructures. Le continent a aussi subi la pandémie de COVID-19 et les politiques mondiales liées à la transition énergétique. Sebastian Wagner, président exécutif du Germany Africa Business Forum, appelle les investisseurs africains à se mobiliser pour le projet.

« CE QUE NOUS VOULONS VOIR, CE SONT LES FINANCIERS AFRICAINS QUI SE MOBILISENT POUR SOUTENIR LE DÉPLOIEMENT DU TSGP. L’AUGMENTATION DE L’EXPLORATION, DE LA PRODUCTION ET DU DÉVELOPPEMENT DES ACTIFS PÉTROLIERS ET GAZIERS EST CE QUI SORTIRA L’AFRIQUE DE LA PAUVRETÉ ÉNERGÉTIQUE D’ICI 2030. » A- T-IL DÉCLARÉ.

La redynamisation de ce projet intervient dans un contexte de guerre entre l’Ukraine et la Russie principale fournisseur de gaz à l’Europe. Cette dernière recherche activement de nouvelles sources d’approvisionnement pour réduire sa dépendance du gaz russe. Le projet TSGP pourra jouer un rôle essentiel pour mieux positionner le Niger, aux côtés de l’Algérie, du Nigeria, et plus tard d’autres pays africains producteurs dans la carte de la production de l’énergie au niveau mondial. Le projet de 13 milliards de dollars doit stimuler la croissance socio-économique en débloquant des investissements massifs dans le secteur de l’énergie. Il devrait aussi  contribuer à créer des emplois dans diverses industries, notamment l’énergie, la pétrochimie et la fabrication, tout en optimisant la production d’énergie et en positionnant l’Afrique en tant que plaque tournante énergétique mondiale.

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