Autour d’une formation, les artisans miniers ont été outillés, mercredi 29 novembre 2023 à Abidjan, par la direction générale des Mines et de la Géologie pour exercer dorénavant leur métier selon les règles de l’art et des prescriptions règlementaires en la matière. Une manière pour le pays au potentiel aurifére énorme de réglementer ce secteur où les drames liées à l’orpaillages sont légion.
Le thème de la dite formation portant sur « l’encadrement des artisans miniers pour une EMAPE respectueuse des règles de l’art et de l’environnement », a permis de former les opérateurs de la petite mine afin d’améliorer la qualité de leurs travaux futurs sur le terrain. Au terme des activités, le directeur général des Mines et de la Géologie, Coulibaly Seydou a lancé un appel aux bénéficiaires pour une prise de conscience, un changement de mentalité, et l’urgence d’adopter les pratiques saines qui permettront aux acteurs du secteur et aussi à la Côte d’Ivoire de mieux tirer les profits nécessaires dans ce secteur. Cette session de formation a permis aux artisans d’apprendre les techniques de prospection, les procédés d’extraction et d’optimisation des taux de récupération, et les nouvelles technologies alternatives à l’usage des produits chimiques, les connaissances et rudiments sur la préservation de l’environnement, les techniques de réhabilitation des sites miniers, ainsi que sur la gestion des projets miniers.
«Je vous invite à être, pour aujourd’hui et pour demain, des modèles pour toutes les autres personnes qui voudront intégrer le secteur de la petite mine. La formation que vous avez suivie au cours de cet atelier doit susciter un nouveau jour, une nouvelle façon de penser et de concevoir la petite mine», a-t-il formulé comme conseils à l’endroit des bénéficiaires.
Le directeur général souhaite dorénavant que ces artisans soit des relais précieux sur lesquelles l’administration des mines pourra se tourner pour faire face aux défis qui se dresseront a l’exploitation minière artisanale et à petite échelle (EMAPE). Il est question que tous les faits qui ternissent l’image de l’EMAPE depuis des années deviennent des souvenirs lointains et préconise que les cas de pollution de cours d’eau prennent fin.
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La Côte d’Ivoire dispose de 35% des roches birimiennes de l’Afrique de l’ouest propices à la minéralisation, la production d’or, issue du secteur de la petite mine balance entre 200 et 400 Kilogrammes depuis 2019, et ce nonobstant l’accroissement des attributions des autorisations d’exploitation qui sont de 226 à ce jour. Sur le terrain, il est enregistré également de la carence d’application des plans de gestion environnementale et sociale, avec des incidents répétitifs de pollution physique de cours d’eau et d’inondation causée par la rupture des digues. Pis, au secteur de l’EMAPE, se rattache l’image des morts par éboulement en raison de l’exploitation insouciante et sans les moindres précautions sécuritaires et sanitaires.