En RDC, République démocratique du Congo, a été récemment suspendu de son poste le DG du Fonds de garanti pour l’entrepreneuriat congolais (FOGEC), Laurent Munzemba sur suspicions de corruption. Le pays de 100 millions d’habitants, qui vient de boucler le premier tour de l’élection présidentielle, compte entre 24 et 100 mille Petites et moyennes Entreprises (PME) selon les chiffres officiels. Le FOCED a été notamment mis en place pour accompagner et financer ce tissu de PME.
En République Démocratique du Congo, le ministre de l’Entreprenariat et de petites et moyennes entreprises, a décidé de suspendre pour malversations financières le directeur général du Fonds de garanti pour l’entrepreneuriat congolais (FOGEC), Laurent Munzemba. Cette suspension du directeur général du Fonds de garanti pour l’entrepreneuriat congolais (FOGEC) a été voulu par l’inspection générale des finances qui a introduit une requete à cet effet pour mauvaise gestion et malversations financières. Le FOGEC a pour tâche notamment, de mobiliser et de collecter les ressources financières au niveau national et international, en vue de garantir l’accès des startups, micros, petits, moyens entrepreneurs et artisans congolais aux financements de leurs projets, par les banques commerciales et les institutions de microfinance. Le FOGEC, a également pour mission le développement de la mésofinance, par la mise en place des lignes concessionnelles des crédits, de garantie ou de subventionnement d’assistance technique au profit des micros, petites et moyennes entreprises de transformation agroalimentaire (MPMEA).
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Il tient à la mise en œuvre du fonds d’amorçage et des prêts d’honneur en faveur des entrepreneurs congolais, notamment les femmes et les jeunes. Ce Fonds est assuré par les agences et organismes privés spécialisés, détenteurs de l’agrément délivré par la Banque centrale du Congo (BCC), respectant les conditions, modalités, us et coutumes du secteur. Laurent Muzemba, directeur général de FOGEC avait été nommé à la tête de cette structure depuis mai 2021 par le Président de la République, Félix Tshisekedi, avant d’être suspendu par le ministre de l’Entreprenariat et de petites et moyennes entreprises Désiré Nzinga Bilihanzi. Ce scandale de corruption éclate alors qu’en RDC, les élections présidentielles ont été entamées mercredi 20 décembre et devrait s’achever le lendemain. Pour des raisons logistiques, les votes se sont prolongés dans quelques localités, provoquant l’ire de l’opposition qui dénoncent des fraudes, manquements et appelle à l’annulation du scrutin. Au total près de 40 millions de Congolais sur les 100 millions que compte le pays ont été appelés aux urnes. Le chef de l’État sortant, Félix Tshisekedi, brigue un second mandat face à 18 autres candidats, dont plusieurs poids lourds de l’opposition qui ont promis d’organiser une marche le 27 décembre pour dénoncer les résultats et l’opacité autour des élections.