Mpox, communément connu sous le nom de variole du singe- M, pour Monkey, singe en Anglais- est une pathologie complexe. Elle a suscité de nombreuses théories, allant des causes naturelles à des hypothèses plus controversées, impliquant une manipulation en laboratoire. Avec la résurgence cet été d’un nouveau variant, Clade1b, plus contagieux et plus mortel, la question lancinante d’une nouvelle pandémie se pose avec acuité, mais bien d’autres interrogations encore.
Mpox, variole du singe, est une variole simienne. Infectieuse, elle est provoquée par l’orthopoxvirus simien qui peut déclencher une éruption cutanée douloureuse, un gonflement des ganglions lymphatiques et de la fièvre. N’importe qui peut l’attraper, soit par contact physique (personnes ou animaux infectés, matériaux contaminés, femmes enceintes à leur enfant). Si la plupart des contaminées se rétablissent, il existe des formes plus graves de la maladie et un nouveau variant du virus, plus virulent et plus mortel est apparu et suscite des craintes au sein de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui l’a, depuis, déclarée en tant qu’urgence sanitaire internationale, et de pays où des cas ont été décelés.
Cette épidémie arrive au mauvais moment, après les psychoses nées de la Covid-19. Bien que l’origine exacte du Mpox reste à élucider, des preuves scientifiques actuelles penchent en faveur d’une origine naturelle. Reste à savoir où a été domicilié le premier malade… Des voix s’élèvent pour réfuter toute stigmatisation. Il est crucial de s’appuyer sur des faits et des données scientifiques pour évaluer les risques et mettre en place des mesures de santé publique efficaces.
« Conspirationnistes » Vs « Scientifiques »
Aujourd’hui, comprendre l’origine d’une maladie permet de mieux adapter les stratégies de prévention et de contrôle. La confiance dans les institutions, telles que l’OMS est mise à rude épreuve. En effet, les théories du complot peuvent éroder la confiance du public dans les institutions scientifiques et sanitaires. Il s’agit aussi d’identifier les facteurs de risque associés à l’émergence de nouvelles maladies est essentiel pour prévenir de futures pandémies. Dernièrement l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) introduisait l’épidémie X, terme générique utilisé pour désigner une future pandémie, causée par un pathogène encore inconnu. Ce concept sert à souligner l’importance d’être préparé à faire face à de nouvelles menaces sanitaires émergentes, dont les caractéristiques et les conséquences sont difficiles à prévoir. Mais est-ce une raison pour stigmatiser telle ou telle autre région du monde et en faire un lieu propice à la culture de bactéries et autres virus ? Il est important de noter que la plupart des scientifiques s’accordent à dire qu’il n’y a actuellement aucune preuve solide soutenant l’hypothèse d’une origine artificielle du Mpox.
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Sur Mpox, face aux défenseurs d’arguments en faveur d’une origine naturelle, d’autres qui penchent vers une origine artificielle.Ces derniers trouvent que certaines mutations génétiques inattendues, observées dans le virus Mpox ont soulevé des questions sur la possibilité d’une manipulation en laboratoire.En outre,le déclenchement de l’épidémie a coïncidé avec d’autres événements mondiaux, ce qui a alimenté les théories du complot.A cela s’ajoutent le fait que certaines informations sur les origines du virus n’ont pas été rendues publiques, ce qui a renforcé les doutes et les suspicions.
Les théories du complot, bien que séduisantes, manquent souvent de bases scientifiques solides et peuvent être rapidement démystifiées. Justement, ceux, qui optent pour une origine naturelle de l’épidémie, auscultent une transmission zoonotique. Ils trouvent que de nombreux cas initiaux ont été liés à un contact direct ou indirect avec des animaux infectés, suggérant une transmission de l’animal à l’homme.
Aussi, de leurs avis,les analyses génétiques ont montré que le virus Mpox a évolué lentement au fil du temps, ce qui est plus cohérent avec une origine naturelle qu’avec une manipulation en laboratoire.
Autant de raisons pour l’Afrique de booster son industrie biologique moléculaire, pharmaceutique et de santé préventive.