Chronique- Rétrofit électrique, une seconde vie pour nos voitures ? 

Le rétrofit électrique est-elle une solution prometteuse pour le recyclage des véhicules et une transition énergétique réussie ?  Doit-elle être complétée par d’autres mesures pour accélérer la transition énergétique du secteur automobile ? L’achat de véhicules électriques neufs, le développement des transports en commun et la promotion des modes de déplacement doux restent des enjeux majeurs en Afrique. 

Le rétrofit électrique, une pratique qui consiste à transformer un véhicule thermique en électrique, suscite de plus en plus d’intérêt dans un contexte de transition énergétique. Mais cette solution est-elle réellement écologique et efficace ? Les enjeux ne manquent pas. Considéré comme une alternative à l’achat d’un véhicule électrique neuf, le rétrofit consiste à remplacer le moteur thermique et le réservoir d’un véhicule par un moteur électrique et une batterie. Cette opération permet de donner une seconde vie à des voitures existantes et de réduire ainsi leur impact environnemental. Parmi les arguments en sa faveur, l’écologie, l’économique et le maintien du parc automobile existant. 

En évitant la production d’un nouveau véhicule, le rétrofit réduit considérablement l’empreinte carbone liée à la fabrication. Sur le plan économique, le coût d’un rétrofit est généralement inférieur à celui d’un véhicule électrique neuf, ce qui le rend plus accessible. Enfin, le rétrofit permet de valoriser des véhicules encore en bon état, évitant ainsi leur destruction prématurée. 

Le rétrofit, une solution d’avenir ? 

Vu sous l’emprise de la réduction de l’empreinte carbone du parc automobile et pour favoriser l’économie circulaire, le rétrofit électrique est une solution intéressante. Cependant, il ne s’agit pas d’une panacée. Pour que le rétrofit se développe de manière durable, il est nécessaire de développer des offres standardisées qui permettraient de réduire les coûts et de simplifier les procédures. Aussi, investir dans le développement de nouvelles technologies permettrait d’améliorer l’autonomie et la performance des véhicules rétrofités. 

Pour ce faire, nos Etats gagneraient à mettre en place des incitations fiscales. Des aides financières pourraient encourager les particuliers et les professionnels à opter pour cette solution qui peut paraître onéreuse. 

Les limites du rétrofit 

Si le rétrofit est moins cher qu’un véhicule neuf, il reste néanmoins un investissement conséquent. Une autre entrave et non des moindres a trait à l’autonomie des véhicules rétrofités. Elle est souvent inférieure à celle des véhicules électriques neufs, en raison des contraintes liées à l’intégration de la batterie dans un châssis existant. Il se pose aussi un problème d’homogénéité des véhicules. Chaque véhicule étant unique, le rétrofit nécessite un travail d’adaptation spécifique, ce qui peut complexifier et augmenter les coûts.  

Enfin, le fait que l’’impact environnemental de la batterie reste entier pose avec acuité la pertinence d’une telle alternative. Bien que les véhicules électriques soient moins polluants à l’usage, la production des batteries reste un enjeu environnemental important. 

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