Les dangers d’un défaut de régulation audiovisuelle, en Afrique

A l’ère du Digital, créer un support médiatique devient très aisé. Cela explique la multiplication de supports médiatiques. La question, qui se pose, est « respectent-ils le cahier des charges ? ». Certes le régulateur, qui doit être en phase avec la garantie de la liberté de communication audiovisuelle, délivre les autorisations d’utilisations de fréquences radioélectriques pour la diffusion de chaines TV ou de radios, mais ses missions vont au-delà…

Au moment où, Mme Aichatou Sar Evans, dite Aicha Evans, CEO de Zoox, filiale de la Mobilité autonome chez Amazon, a créé un taxi-robot, que M. Maxwell Sangulani Chikumbutso invente hélicoptères à fonctionnement hybride, voitures électriques et drones, ou encore que M. Babacar Gning conçoive un générateur autonome, en Afrique des chaines TV ou YouTube, Radios, des journaux ou sites web, voire des comptes de réseaux sociaux, s’emploient à invectiver, insulter ou tenter de ternir l’image de marque de gouvernants et honnêtes citoyens, occupés à installer les bases d’un développement souverain et inclusif dans leurs pays respectifs.

Il n’est pas rare que des plateaux de TV se transforment en ring de boxe… C’est à se demander si l’Afrique a tiré les leçons de l’histoire récente ! Suivez mon regard ! Les relents de la Radio des Mille Collines au Rwanda restent nauséabonds ! Combien de médias communautaires ignorent volontairement le respect du pluralisme politique qui assure une représentation des différents courants d’expression socioculturels ? Pourtant dans tous les pays africains, il s’agit là d’un principe constitutionnel essentiel dans le cahier des charges.

Au diable les mauvaises langues!

S’il est vrai que le régulateur doit jouer pleinement son rôle de gendarme, là où le bât blesse, c’est dans le non-respect des personnes et du public, de la régulation technique et économique du secteur, de la cohésion sociale…   Quant au respect de la protection des mineurs, du traitement de l’information, de l’annonce des spots publicitaires, de représentation de la société… c’est une autre paire de manches.

Afin d’éviter une inadéquation, la régulation doit s’adapter aux mutations technologiques et socio-économiques, à l’ère de l’IA.  Face à un secteur de plus en plus fragmenté, avec des TPE, dominées par des grands comptes, des faiblesses structurelles de la production audiovisuelle peuvent apparaître. A cela s’ajoutent les géants du streaming et la menace de la souveraineté culturelle et son corollaire d’affaiblissement de la diversité et l’influence culturelle locale.

Vivement une régulation audiovisuelle pertinente, face aux changements. Elle pourrait ainsi structurer les données d’audience (Audimétrie) dans un secteur confronté à des obstacles majeurs pour protéger la souveraineté culturelle et soutenir un écosystème de production durable.