Le Cameroun rejoint l’Africa Finance Corporation et devient le 36e État membre pour promouvoir une économie manufacturière. Le pays s’associe à l’organisation pour créer notamment des infrastructures industrielles permettant de transformer localement des ressources. Des investissements qui devraient contribuer à réduire les exportations de minerais bruts, favoriser la création d’emplois, le transfert de compétences et l’augmentation des recettes d’exportation.
En devenant le 36e État membre de l’AFC, le Cameroun promet d’oeuvrer avec la corporation sur des infrastructures clés. L’objectif est d’approfondir l’intégration, de permettre le remplacement des importations et de développer la capacité manufacturière et industrielle. Lesquelles devraient représenter 40 % du PIB, dans le cadre du programme Vision 2035 du gouvernement. Premier fournisseur de solutions d’infrastructures en Afrique, l’AFC a, à ce jour, alloué plus de 300 millions de dollars au Cameroun afin de tirer profit des ressources naturelles du pays. Il s’agit notamment du maïs, du manioc, du coton, du cacao, du pétrole et du gaz, ainsi que des métaux de transition énergétique tels que le cobalt et le nickel.
Le premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, a déclaré : « Nous nous engageons à travailler avec l’AFC pour construire de façon rapide et durable des infrastructures de soutien essentielles qui contribueront au développement du Cameroun ».
Ayant pour mission de solutionner les défis les plus urgents du continent, l’AFC a investi plus de 10 milliards de dollars. Des investissements au cours de ces 15 dernières années, en profitant de son accès unique aux marchés de capitaux mondiaux pour stimuler le développement, intégrer les économies régionales et transformer les vies. Grâce à son approche d’investissement écosystémique, l’AFC a élaboré et financé des projets. Parmi eux la première zone industrielle neutre en carbone en Afrique, la zone économique spéciale de Nkok. Cette dernière a fait du Gabon le plus grand exportateur de bois de placage au monde, rapportant 1 milliard de dollars de recettes d’exportation annuelles et créant plus de 30 000 emplois. Avec un investissement de 150 millions de dollars, l’approche est en train d’être adaptée par la plateforme Arise au Bénin et au Togo. L’investissement devraient générer respectivement 750 millions et 2 milliards de dollars en PIB supplémentaire. Le gouvernement camerounais mise sur les partenariats public-privé pour aider à construire des infrastructures susceptibles de créer davantage de possibilités de valorisation et d’avoir un impact réel sur sa population diversifiée.
« Ayant déjà investi 300 millions de dollars dans notre pays, l’AFC a fait ses preuves en matière de fourniture d’infrastructures de base », a déclaré Ngute.
La présence du Cameoun au sein l’AFC étend l’organisation à plus de la moitié de l’Afrique centrale, regroupant le Tchad, le Congo-Brazzaville, la République démocratique du Congo et le Gabon.