Dette : Janet Yellen alerte sur l’urgence de restructurer les dettes du Ghana et de la Zambie

De gauche à droite, de haut en bas, La secrétaire d’Etat américaine au trésor Janet Yellen, le président Ghanéen Nana Akufo-Addo et le président Zambien Hakainde Hichilema dont les deux pays sont au bord de la faillite financière. (Crédit : Dr).

La Zambie et le Ghana submergés par leurs dettes sont deux économies africaines au bord de la faillite. La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen dont le pays s’est engagé à soutenir les Etats tire la sonnette d’alarme. Elle compte exercer la pression sur le FMI et la Banque Mondiale lors des sessions de printemps de ces institutions prévues cette semaine afin de trouver une solution.

La secrétaire au Trésor des États-Unis, Janet Yellen, demande une action immédiate en faveur de la restructuration des dettes souveraines du Ghana et de la Zambie. Elle compte faire pression sur le Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale pour faire évoluer ces dossiers lors des réunions de printemps 2023 des institutions de Bretton Woods prévues cette semaine.  

« Au cours de la semaine, la secrétaire Yellen maintiendra également l’urgence d’une résolution rapide des cas du Cadre commun comme la Zambie et le Ghana pour éliminer le surendettement et favoriser la croissance dans les pays en développement. Elle soulignera également l’importance de conclure le traitement de la dette du Sri Lanka« , a déclaré le Trésor américain dans un communiqué de presse.

La sécréatire d’Etat américain plaide également pour accélérer le processus d’allégement de la dette et le rendre plus transparent, selon le Trésor américain. Le cas de la Zambie dont la majorité de la dette est détenue par la Chine risque d’occuper moins les discussions que le Ghana. Au menu également des discussions sur l’endettement des pays en développement avec des responsables du G20. Un nombre record de pays en développement risquent une crise de la dette en raison de l’inflation, des coûts d’emprunt, de la guerre russo-ukrainienne et d’un dollar fort. Le président Ghanéen Nana Addo Dankwa Akufo-Addo s’est montré optimiste quant à la conclusion des négociations en cours avec le Fonds monétaire international (FMI) pour obtenir le soutien du fonds. Cependant, certains critiques, dont la minorité au Parlement, ont déclaré que l’accord n’avait pas été conclu car le gouvernement n’avait pas été en mesure de satisfaire aux assurances de financement concernant le renflouement de 3 milliards de dollars du FMI.

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La révélation du soutien américain intervient après que le vice-président américain Kamala Harris s’est rendu au Ghana où elle s’est entretenue avec le président Akufo-Addo le mois dernier. Au cours de sa visite, il a été annoncé que le Bureau d’assistance technique (OTA) du Département du Trésor déploiera un conseiller résident à plein temps pour aider le ministère des Finances du Ghana à élaborer et exécuter les réformes à moyen et long terme nécessaires pour améliorer la viabilité de la dette. Selon les États-Unis, le projet complétera et s’appuiera sur les efforts de restructuration de la dette du gouvernement ghanéen. Harris a en outre révélé lors d’un point de presse conjoint avec le président Akufo-Addo que les États-Unis interviendraient au nom du Ghana auprès du Club de Paris pour demander une remise sur la dette dans le cadre du soutien à la balance des paiements du FMI.

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« Nous saluons l’engagement du Ghana à réformer son économie pour une croissance durable et inclusive. Nous soutenons l’engagement du Ghana avec le FMI et nous continuerons à pousser tous les créanciers bilatéraux à fournir une réduction significative de la dette aux pays qui en ont besoin. Il est essentiel de le faire pour bâtir une croissance et une prospérité économiques à long terme pour augmenter les investissements américains. Notre partenariat est déjà fort, et je crois qu’aujourd’hui nous l’avons renforcé », a déclaré mars dernier Kamala Harris, qui a promis que les États-Unis vont accorder au Ghana tout le soutien nécessaire pour sortir de sa crise.

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