L’Afrique du Sud accueillera en novembre un sommet commercial entre les États-Unis et l’Afrique, malgré la demande antérieure des députés américains de déplacer l’événement en raison de ce qu’ils ont qualifié de renforcement des relations militaires entre le pays et la Russie
Ce forum aura lieu du 2 au 4 novembre au centre économique de l’Afrique du Sud. L’annonce émane d’un communiqué conjoint du mercredi 20 septembre 2023 de responsables américains et sud-africains. L’avenir de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA), sera au cœur des débats,le programme commercial phare de Washington pour le continent. Il donne un accès sans droits de douanes au marché américain et doit expirer le 30 septembre 2025. « Comme l’a dit le président Biden, l’avenir, c’est l’Afrique », a noté la représentante américaine au Commerce, Katherine Tai, dans le communiqué. Elle a signifié également son empressement de se rendre en Afrique du Sud pour dit-elle « discuter des opportunités visant à rendre l’AGOA plus transformatrice ».
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Après l’invasion russe en Ukraine en février 2022, les responsables américains et européens ont tenté de rallier l’opposition aux actions de Moscou auprès des gouvernements africains. La plupart des États africains ont toutefois hésité à prendre parti. Malgré la neutralité déclarée de Pretoria, les liens étroits entre la Russie et l’Afrique du Sud, un partenaire commercial important des États-Unis en Afrique, ont inquiété Washington. Des raisons qui avaient poussaient des membres éminents de la Chambre des représentants et du Sénat américains a demandé via correspondance à l’administration Biden de choisir un autre lieu pour le forum commercial entre les États-Unis et l’Afrique. D’autres raisons rentrent en jeu notamment les opérations navales conjointes de l’Afrique du Sud avec la Chine et la Russie en février et les projets d’accueillir le président russe Vladimir Poutine lors du sommet du bloc BRICS. Ils vont plus loin avec la suggestion de révoquer les avantages commerciaux de l’Afrique du Sud au titre de l’AGOA. Les législateurs ont semblé appuyer une accusation explosive de l’ambassadeur américain en Afrique du Sud selon laquelle un navire russe soumis à des sanctions aurait collecté des armes dans une base navale sud-africaine l’année dernière. Une enquête sud-africaine sur la prétendue livraison d’armes a révélé que l’accusation était infondée. Dans sa déclaration de mercredi, Ebrahim Patel, le ministre sud-africain du Commerce s’est voulu optimiste en appelant à une entente avec les États-Unis mais aussi à la prolongation de l’AGOA. « Une prolongation de l’AGOA au-delà de 2025 favorisera les investissements étrangers en Afrique et apportera des avantages à la fois aux États-Unis et aux pays africains », a-t-il déclaré.
