La forte secousse tellurique, de près de 7 degrés sur l’échelle ouverte de Richter, ressentie dans plusieurs régions marocaines dans la nuit du vendredi 8 septembre au samedi 9 septembre 2023, a fait 2122 morts, 2421 blessés dont 1404 graves. Face à ce lourd bilan, un deuil national de 3 jours a été décrété et les drapeaux sont en berne. N’eût été la norme de construction asismique obligatoire, les dégâts, estimés à plusieurs milliards de dirhams, pourraient être plus importants.
Le séisme d’une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter, qui a été enregistré dans la soirée du vendredi 8 septembre 2023, à 23h11 dans plusieurs régions et grandes villes marocaines, telles que Rabat, Fès, Meknès, Casablanca, Marrakech, Taroudant, Ouarzazate, Azilal, Chichaoua ou Agadir, a provoqué des dégâts humains et matériels importants. Rappelons que son épicentre était situé dans la communauté d’Ighil dans la province d’Al Haouz. Les bilans préliminaires du ministère de l’Intérieur n’ont cessé de grimper depuis ce premier rapport, diffusé, samedi 9 septembre 2023 à 2h du matin et faisant état de 296 morts dans les provinces et préfectures d’Al Haouz, Marrakech, Ouarzazate, Azilal, Chichaoua et Taroudant, et 153 personnes, recensées avec des blessés de gravité variable. Au moment où je rédige ces quelques lignes, ce bilan macabre monte à 2 122 morts, dont 2 421 blessés et 1 404 graves. Dans le détail, 1293 décès ont été dénombrés dans les provinces d’Al Haouz, 452 dans celle de Taroudant, 41 dans la province de Ouarzazate et 15 dans la préfecture de Marrakech, à la date du dimanche 10 septembre. Un deuil national de 3 jours a été décrété, les drapeaux sont en berne dans les édifices publics et des prières de l’absent seront psalmodiées dans toutes les prières, après Dohr (13h30) dimanche 10 septembre 2023. Certes, le Maroc, qui a organisé, lors d’un Conseil royal, samedi dernier, une cellule de crise, a pris d’importantes décisions, mais n’a pas encore fini d’évaluer tous les besoins nécessaires aux victimes et aux localités, vu l’ampleur des sinistres. Des observateurs trouvent que cela expliquerait l’absence d’un appel à l’aide internationale.
Organisation des secours
Face à un séisme de 7 sur Richter, suivi d’une autre secousse dans la nuit du dimanche à samedi, des milliers de morts, les pays qui comptent apporter assistance ne doivent pas attendre d’être sollicités. Les efforts de coordination se feront et l’aide extérieure viendrait se greffer à un processus en cours de secours et d’évacuation ou de prise en charge des blessés, de constitution de stocks de réserves de denrées de première nécessité, de prise en charge des orphelins et de personnes en détresse, etc. Le Maroc, sur instructions du roi Mohammed VI, a décidé de mobiliser les agents de la protection civile, les forces de sécurité et leurs équipements dans l’organisation et l’accélération des secours, le transfert des victimes dans des hôpitaux, la distribution de kits alimentaires, de couvertures et tentes, et l’approvisionnement en eau potable des victimes, de dons de sang avec des files de donneurs autour des Centres de Transfusion Sanguine. Un compte spécial a été ouvert au Trésor public et à Bank Al Maghrib (Banque centrale) pour les contributions de solidarité.
Règlement de Construction Parasismique
Ce séisme vient s’ajouter aux précédents tremblements de terre qui ont déjà frappé le Maroc. Dans ce pays, la norme, « Règlement de Construction Parasismique RPS 2000 version 2011 », est imposée. Pendant cette secousse tellurique, plusieurs immeubles ont vacillé notamment. Dans les grandes villes, cette règlementation a servi. N’eussent été ces constructions asismiques, le bilan serait beaucoup plus lourd. Dans les préfectures et provinces du Grand Casablanca, d’Agadir, d’Azilal, de Chichaoua, d’Idaoutan, de Youssoufia, et de Tenghir, aucun mort n’a été enregistré, selon le ministère de l’Intérieur marocain. Malgré l’amplitude de la secousse, les endroits, où des bâtiments ont été détruits, se trouvent surtout dans des zones rurales où subsistent d’anciennes constructions ou non conformes à l’asismique et en flanc de montagne. Des villages entiers ont été détruits.