Afin de gagner en efficacité dans la réalisation de ses projets relatifs à son plan national de développement (PND), la Côte d’Ivoire établit un Cadre de partenariat fécond (CPF) avec la Banque Mondiale. L’institution de Bretton Woods qui a établi des perspectives positives pour l’économie ivoirienne dans les deux prochaines années.
Le groupe de la Banque mondiale et l’Etat de la Côte d’Ivoire ont organisé le lancement officiel du nouveau Cadre de partenariat fécond (CPF), le mercredi 13 décembre 2023, à Abidjan. Sous la co-présidence des ministres des Finances et du Budget, Adama Coulibaly et de Mme Nialé Kaba, de l’Economie, du Plan et du Développement, la présentation du CPF s’est effectuée en présence de plusieurs membres du gouvernement, ainsi que des partenaires techniques et financiers. Les objectifs que vise la mise en place du lCPF est de soutenir une transformation économique et sociale plus inclusive et durable, comme souligné dans la Vision 2030 du gouvernement ivoirien et le Plan national de développement (PND) 2021-2025. Il répond également à la vision et rentre en conformité avec la stratégie régionale du Groupe de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre. Avec un portefeuille actif actuel de 6,3 milliards de dollars, la Banque mondiale se place comme étant le premier partenaire financier de la Côte d’Ivoire.
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Ce nouveau cadre de partenariat a été élaboré en étroite concertation avec les autorités ivoiriennes et à travers de larges consultations avec le gouvernement, la société civile, les acteurs du secteur privé et les partenaires au développement. A travers ce cadre de partenariat, la Banque s’engage ainsi à soutenir la Côte d’Ivoire de manière qu’elle puisse poursuivre ses réformes visant à combler le déficit en capital humain et à renforcer la gestion des ressources naturelles. L’objectif serait de lui permettre de faire face aux effets du changement climatique et de soutenir la croissance économique. Selon les chiffres de la Banque mondiale, en 2022, l’activité économique ivoirienne est restée robuste, bien qu’elle ait été confrontée à des défis découlant de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, du resserrement monétaire mondial, et de l’instabilité politique croissante dans l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Malgré la hausse des prix à l’importation, la montée des taux d’intérêt mondiaux et nationaux, ainsi que la demande extérieure en baisse, la croissance économique est passée de 7 % en 2021 à 6,7 % en 2022. Une croissance largement tirée par des investissements publics soutenus et une forte consommation intérieure. Les secteurs industriels et les services ainsi que les mesures fiscales du gouvernement visant à maîtriser la hausse des prix ont également contribué à cette performance économique au cours de la première moitié de l’année. L’inflation a atteint en moyenne 5,2 % en 2022, marquant son niveau le plus élevé en une décennie, sous l’effet de la hausse des prix des denrées alimentaires, des transports et de l’énergie. Néanmoins, les perspectives économiques à court et moyen termes restent positives, bien que légèrement en deçà des niveaux d’avant la pandémie de la COVID-19. Cet optimisme repose sur un engagement fort en faveur de la stabilité macroéconomique et de réformes structurelles en cours conformément au Plan National de Développement (PND 2021-2025).
De belles performances en perspectives
Toujours selon les estimations de la Banque mondiale, à l’avenir, la croissance réelle du PIB devrait s’établir en moyenne à 6,5 % en 2024-25. La poursuite des investissements dans l’infrastructure réseau, notamment dans les secteurs du numérique et des transports, ainsi que l’exploitation des découvertes récentes de pétrole, associée à des politiques macroéconomiques prudentes, devraient renforcer la confiance des entreprises et accroître la productivité. Les projets visant à développer les chaînes de valeur ont le potentiel d’améliorer la productivité agricole et de stimuler la fabrication, ce qui soutiendra les perspectives de croissance à long terme.