Les pays en développement sur le continent africain aspirent à établir un système d’éducation et d’enseignement aux standards, à implanter des hôpitaux à plateau de haut niveau, à réussir un accès aux énergies vertes… A l’instar des besoins de pays à niveau de développement analogue dans le monde, ces besoins sont estimés en moyenne à 2 300 milliards $ par an. L’heure est à revisiter les garanties pour couvrir les risques, pris par les investisseurs qui sont appelés à financer les services publics et privés.
Pour plusieurs raisons, nos Etats peuvent privilégier certains types de financement plutôt que d’autres. Dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de la sûreté et sécurité, de l’immobilier, du tourisme, du digital… il peut y avoir des gaps importants à combler ou un énorme potentiel à concrétiser. Pour ce faire, les banques et établissements de financements ont besoin de garanties pour booster les réalisations. Il existe souvent des établissements publics qui apporte ces garanties aux banques et autres établissements financiers pour les prêts accordés aux entreprises pour la réalisation de projets structurants ou immobiliers. L’objectif est de faciliter l’accès au financement de ces projets, considérés comme essentiels pour le développement de l’économie.
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Il est évident que face aux besoins colossaux des pays en développement, les fonds de garanties aident à stimuler la croissance économique et à améliorer les services publics. Pour les établissements publics de garantie, les fonds sont une combinaison de sources de financement provenant de contributions importantes du gouvernement, des frais payés par les banques et autres institutions financières qui utilisent les programmes de garantie, des intérêts sur les placements et d’autres fonds, telles que des organisations internationales ou des donateurs privés. Rappelons qu’actuellement, conscient de l’acuité de la problématique, le groupe Banque mondiale a opté pour un guichet unique, associant les garanties pour couvrir les financements de services publics (MIGA pour Agence multilatérale de garantie des investissements) et privés (SFI ou Société financière internationale. Les nouveaux types de garantie appellent de nouvelles solutions de garantie, susurrent les responsables. Le nouveau modèle va favoriser une montée en échelle, avec une approche de pondération des risques qui concentre les ressources sur des projets et portefeuilles de projets à fort impact, en plus des projets individuels. C’est du moins, ce que défendent les experts.
Simplicité d’exécution, efficacité, accès rapide
Pour assurer les services quasi-vitaux de pays en développement, où subsistent encore des abris provisoires en guise de salles de classe dans des écoles démunies de tout, des centres de santé et dispensaires sans équipements ni médicaments, des gaps immenses dans le logement social… les processus de garanties des financements doivent être à la fois simple d’exécution, efficaces et à impact sur le développement. Selon les branches ciblées, les programmes de garantie peuvent couvrir jusqu’à 80% du montant du prêt. Cela signifie qu’en cas de défaut d’un emprunteur sur un prêt, l’établissement remboursera la banque jusqu’à 80% du montant principal restant dû, voire 100% lorsque les fonds proviennent de dons. Des garanties peuvent ainsi être disponibles pour une large gamme de projets structurants et immobiliers. L’offre des garanties pourra s’adresser à une large gamme de projets, parmi lesquels des projets d’infrastructures, des projets industriels, des projets touristiques et des projets immobiliers commerciaux. Il suffit de vulgariser les critères d’éligibilité aux programmes ainsi que le processus de candidature et les frais impliqués.