La production de pétrole brut du Ghana a augmenté de 10,7% sur un an, au cours des six premiers mois de 2024. Cette tendance s’oppose à une baisse annuelle de la production qui avait commencé cinq ans auparavant, a rapporté le Comité d’intérêt public et de responsabilité du pays (PIAC).
La production de pétrole brut au Ghana a démarré en 2010. Toutefois, cette roduction est tombée à son plus bas niveau, depuis cinq ans, en raison de la baisse de production dans les champs existants, effaçant ainsi les gains des nouveaux puits. Le Comité d’intérêt public et de responsabilité du pays (PIAC), un organisme public chargé de surveiller le secteur, a déclaré que la production de pétrole a grimpé à 24,86 millions de barils en juin 2024, contrastant avec une baisse de 13,2 %, par rapport à la même période en 2023.
L’augmentation est principalement due au projet Jubilee South East (JSE), exploité par Tullow Oil, dont la production a commencé, fin 2023. Le JSE est une nouvelle découverte dans le premier champ pétrolier du pays, Jubilee, où la production avait atteint un pic. «Nous espérons que l’augmentation de la production au premier semestre 2024 sera maintenue, inversant ainsi la baisse annuelle de la production pétrolière », vient de révéler Isaac Dwamena, Coordinateur du Secrétariat du PIAC. Le rapport semestriel du PIAC a également indiqué une augmentation des revenus pétroliers, d’environ 56 % sur un an, pour atteindre 840,8 millions de dollars en juin, propulsée par l’augmentation de la production pétrolière.
Bénéficier des revenus pétroliers
Selon le PIAC, le Ghana dépend des revenus pétroliers pour environ 7 % des recettes publiques. La production de gaz a également connu une augmentation de 7,5 % pour atteindre 139,86 millions de pieds cubes standards en juin. Pour Dwamena, les défis, auxquels est confronté le secteur pétrolier du Ghana, comprennent à la fois des problèmes naturels et techniques. Les lois du Ghana stipulent que les sociétés pétrolières doivent attribuer au moins 12 % de chaque projet à l’État, sous forme d’intérêts libres et reportés. « L’État peut prendre 15 %, 20 % de participation dans le cadre de négociations, ce qui a eu un effet dissuasif », a-t-il déclaré. Pour augmenter sa production, ce pays d’Afrique de l’ouest prévoit de vendre davantage de droits d’exploration, afin d’éviter l’abandon des combustibles fossiles et de générer des revenus pour sa transition énergétique.