L’événement Market Days de cette année – le troisième depuis 2018 – a été placé sous le thème : « Construire la résilience économique par des investissements durables ». Il s’est tenu dans un contexte de défis économiques mondiaux qui ont été aggravés par les impacts du changement climatique, de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine. Investisseurs et chefs de gouvernements ont été au rendez-vous.
Cette année, les Market Days de l’Africa Investment Forum – la principale plateforme d’investissement du continent – a attiré 31 milliards de dollars de promesses d’investissements africains et mondiaux peut -on lire dans un communiqué de la Banque Africaine de Développement (BAD). Combinés aux 32,8 milliards de dollars générés par les Africa Investment Forum Market Days de 2021, tenus en ligne, le forum a mobilisé un total de 63,8 milliards de dollars de promesse d’investissement en 2022. L’événement qui s’est déroulé du 02 au 04 novembre à Abidjan a connu la participation de plusieurs chefs d’État et de gouvernement africains. Lesquels ont noué des accords avec les investisseurs potentiels. Parmi eux ces officiels le vice-président Ivoirien Tiémoko Meyliet Koné, qui a représenté le président Alassane Ouattara. Parmi les autres participants, la présidente éthiopienne Sahle-Work Zewde, le président ghanéen Nana Akufo-Addo, le président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa, le vice-président libérien Jewel Howard Taylor, le vice-président tanzanien Philip Mpango, le premier ministre du Cabo Verde José Ulisses Correia e Silva et le premier ministre Patrick Achi de Côte d’Ivoire.
Investissements dans les secteurs clés de l’économie africaine
L’engagement des partenaires a mis en évidence leur volonté de contribuer à libérer le potentiel d’investissement de l’Afrique dans des secteurs essentiels tels que les infrastructures, l’agriculture, l’énergie, l’éducation, les industries créatives, le sport et les transactions qui soutiennent les femmes entrepreneurs. Les partenaires fondateurs du forum sont la Banque africaine de développement, Africa50, l’Afreximbank, la Société financière africaine, la Banque de développement de l’Afrique australe, la Banque européenne d’investissement, la Banque islamique de développement et la Banque du commerce et du développement (d’Afrique de l’Est). Les partenaires ont déclaré que les résultats de cette année ont dépassé les attentes, d’autant plus que le monde est actuellement aux prises avec de nombreux défis économiques sans précédent. Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, préssident de la BAD a salué les résultats du forum et l’engagement des partenaires. « Malgré les défis, nous n’avons pas peur, et nous n’avons ni désespéré ni perdu espoir. Nous sommes enthousiastes et déterminés à atteindre un objectif collectif… accélérer la conclusion de transactions pour transformer l’Afrique et son paysage d’investissement »,a-t-il déclaré.
Le président émérite et directeur général du Groupe de la Banque du commerce et du développement, Admassu Tadesse, a souligné la valeur de « l’esprit AIF », qui représente une avancée pour faire progresser et conclure les accords.
Pour Tadesse : « Malgré les crises mondiales en cours, nous devons garder les yeux sur la balle. Nous devons continuer à encourager et à permettre les investissements dans l’agriculture et l’industrie ainsi que dans les infrastructures. En produisant nos propres aliments et en fabriquant davantage, nous pourrons accroître nos échanges commerciaux. Il en résultera une réduction globale des émissions de gaz à effet de serre liées à des importations lointaines, tout en générant davantage d’emplois et d’opportunités pour nos populations ».
Pour le président d’Afreximbank, Benedict Oramah, cette année, l’Africa Investment Forum reflète, par le nombre, les attitudes et la diversité de ses participants, l’intérêt et l’optimisme des investisseurs mondiaux à l’égard du continent et de ses opportunités. Depuis sa création en 2018, la plateforme Africa Investment Forum a mobilisé plus de 100 milliards de dollars de promesses d’investissement.