
La République démocratique du Congo, premier producteur mondial de cobalt, a annoncé lundi avoir temporairement suspendu ses exportations de cobalt pour limiter son flux sur le marché, en raison d’une offre excédentaire.
La RD Congo interdit les exportations de cobalt pendant quatre mois pour limiter l’offre excédentaire. L’interdiction une fois en vigueur, restera effective pendant au moins quatre mois, a déclaré l’Autorité de régulation et de contrôle des marchés des substances minérales stratégiques, ou ARECOMS, dans un communiqué. « Cette mesure vise à réguler l’offre sur le marché international, qui est confronté à une surproduction », a indiqué le président de l’ARECOMS, Patrick Luabeya, dans le communiqué. Pour faire respecter cette interdiction et s’assurer que les sociétés minières la respectent, l’ARECOMS a publié un décret signé par Luabeya d’ARECOMS et cosigné par le ministre des Mines Kizito Pakabomba. L’interdiction d’exportation de cobalt – un composant clé des batteries pour véhicules électriques et téléphones portables – entre en vigueur le 22 février et pourrait être ajustée ou levée après trois mois, a-t-il déclaré. La nouvelle de l’interdiction temporaire des exportations de métaux avait déjà été rapportée par Bloomberg.
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Le Groupe chinois CMOC, le plus grand mineur de cobalt au monde, a plus que doublé l’année dernière sa production de métal, passant d’environ 56.000 tonnes à environ 114.000 tonnes, tout en augmentant la production de cuivre dans ses deux mines au Congo. L’agence a déclaré que l’interdiction s’applique à tout le cobalt produit dans le pays, y compris par les mineurs à petite échelle ou artisanaux. En plus d’extraire du cobalt, le Congo est également le deuxième producteur mondial de cuivre.