
Victimes du harcèlement continue des convois transportant des produits pétroliers par des groupes terroristes liés à Al-Qaida, les autorités maliennes, confrontées à des pénuries d’énergies ont ordonné la fermeture temporaire des établissements scolaires. Le pays d’Afrique de l’Ouest, en coordination avec ses voisins du Sahel, lutte contre les groupes jihadistes qui sévissent dans la région. Bamako, en froid avec les pays occidentaux, multiplie aussi les accords de coopération avec la Russie notamment dans le domaine énergétique.
Au Mali, le gouvernement de transition a annoncé, ce dimanche 26 octobre 2025, la suspension des cours dans toutes les écoles et universités du pays à partir du lundi 27 octobre et jusqu’au dimanche 9 novembre inclus. La mesure étalée sur deux semaines intervient dans un contexte de pénurie aiguë de carburant qui a paralysée l’économie. Des pénuries due à des attaques de terroristes liés à Al-Qaida. Début septembre, les militants du Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM) ont annoncé un blocus sur les importations de carburant vers ce pays d’Afrique de l’Ouest enclavé et ont depuis attaqué des convois de camions-citernes tentant d’entrer dans le pays ou de rejoindre la capitale, en provenance de Dakar ou d’Abidjan. Certaines stations-service de Bamako, la capitale, ont fermé. Incapables de faire le plein, les habitants ont dû marcher, chercher des taxis-motos ou rester chez eux. L’annonce de la fermeture des écoles fait suite à l’annonce vendredi de la livraison par la Russie, qui a renforcé ses liens avec le Mali ces dernières années, de 160 000 à 200 000 tonnes de produits pétroliers et agricoles. Une délégation russe dirigée par Alexeï Keulika était, à cet effet, en visite au Mali la semaine dernière.
Renforcement des liens commerciaux avec la Russie
Parmi les nombreux accords de coopération récents signés entre le Mali et la Russie, figure celui pour l’utilisation de l’énergie atomique à des fins pacifiques (juin 2025), via la société d’État russe Rosatom. Ce dernier vise à renforcer l’autonomie énergétique du Mali en explorant le potentiel de l’énergie nucléaire civile. Les accords récents de cette semaine entre les deux pays prévoient des livraisons importantes et régulières d’hydrocarbures (produits pétroliers), et de céréales russes vers le Mali : entre 60.000 à 200 000 tonnes de produits pétroliers et agricoles,* par moi. La coopération est encadrée par une commission intergouvernementale mixte qui couvre l’ensemble des secteurs du développement économique et social, y compris l’énergie. La Russie ambitionne de renforcer l’autonomie énergétique du Mali grâce à son expertise et d’étendre cette coopération à d’autres pays de l’Alliance des États du Sahel, à savoir le Niger et le Burkina Faso confrontés aux mêmes défis que Bamako.
A lire aussi : Sahel : le FMI salue la bonne santé des économies de l’AES













