Sahel : le FMI salue la bonne santé des économies de l’AES

Le FMI présage de bonnes perspectives économiques pour les pays de l’AES. L’annonce de leur retrait de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest avait suscité beaucoup d’interrogations au sein de la sous-région . Le Burkina Faso, le Mali et le Niger, peuvent cependant se réjouir d’un rapport du FMI.

Si pour beaucoup, la décision des pays de l’AES de se retirer de la CEDEAO représentait d’énormes risques pour les trois états, notamment en leur privant des avantages de la zone de libre-échange africaine, cette perspectives est désormais à relativiser. En effet, le Fond Monétaire International se veut optimiste quant aux perspectives de croissance de l’AES. Dans son dernier rapport sur les perspectives économiques mondiales publié en janvier 2024, le FMI annonce une accélération de la croissance pour les trois pays en 2024. Des prévisions qui dénote du ralentissement observé en Afrique subsaharienne (3,3 % en 2023). Le FMI a évoqué plusieurs raisons expliquant cet état de fait. Pour l’institution financière , les pays de l’AES en occurrence le Niger sera  porté par la manne pétrolière depuis la mise en service de son oléoduc vers le Bénin, ainsi le Niger devrait voir son PIB bondir de 11,1 % cette année, selon le FMI. Soit plus du double des 4,1 % enregistrés en 2023. Les hydrocarbures pourraient générer la moitié des recettes publiques et représenter un quart du PIB d’ici 2026.

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Des chiffres qui pourraient faire oublier largement  la perte de l’aide financière occidentale suite au coup d’État de 2023. Concernant le Mali, la croissance devrait rester stable à 4,8 % en 2024, soutenue par l’agriculture et les mines. Avec l’elaboration d’un nouveau code minier, Bamako entend doper les retombées économiques de l’or, qui pèse déjà 25 % du budget national. Objectif : plus de 500 milliards de FCFA de revenus annuels pour l’État. Enfin, le Burkina Faso peut lui fonder ses espoirs sur la résilience de son agriculture, qui représente 20 % du PIB. Soutenu par d’importants programmes publics, le secteur agricole devrait permettre une croissance de 6,4 % cette année, selon le FMI. Bien que fragilisés par l’instabilité politique, les trois pays de l’AES parviennent donc à tirer leur épingle du jeu économique en misant sur leurs secteurs clefs. Malgré tout cela, l’absence de la manne douanière de la CEDEAO pourrait peser à terme sur les finances publiques du trio.

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