Dette africaine : la Chine réfute les allégations américaines

Citant une étude publiée en juillet par Debt Justice, un groupe caritatif britannique, Qin a déclaré que le montant de la dette des pays africains envers les prêteurs privés occidentaux est trois fois supérieur à ce qu'ils doivent à la Chine, et que les taux d'intérêt sur les prêts privés sont le double de ceux des prêts chinois.

L’ambassadeur de Chine aux États-Unis, Qin Gang, a rejeté lundi les accusations selon lesquelles Pékin aurait endetté les pays africains. Et ce lors d’un forum en prévision d’un sommet États-Unis-Afrique. Pour étayer ses propos il a cité un rapport établissant que les pays africains doivent trois fois plus de dettes aux institutions occidentales qu’à la Chine.

L’ambassadeur de Chine aux États-Unis a rejeté les allégations selon lesquelles la Chine a créé un « piège de la dette » en Afrique.  Pour Qin Gang le continent devrait être un lieu de coopération internationale, au lieu d’une arène où les grandes puissances se disputent des gains géopolitiques. Ses remarques sont intervenues à la veille d’un sommet organisé par l’administration du président américain Joe Biden qui réunit les dirigeants de 49 pays africains et de l’Union africaine à Washington. « L’investissement et l’aide financière de la Chine à l’Afrique ne sont pas un piège, c’est un avantage », a déclaré Qin lors des rencontres organisées par Semafor pour préparer le sommet États-Unis-Afrique qui a débuté ce mardi. Semafor est une start-up américaine lancée un peu plus tôt cette année.

« Au cours des dernières décennies, la Chine a accordé des prêts pour aider l’Afrique dans son développement économique et social. Les travaux de construction sont visibles partout en Afrique », a déclaré Qin. « Vous pouvez voir des hôpitaux, des autoroutes, des aéroports, des stades. Évidemment, ce piège n’existe pas. Ce n’est pas un complot. C’est transparent, c’est sincère. »

Citant une étude publiée en juillet par Debt Justice, un groupe caritatif britannique, Qin a déclaré que le montant de la dette des pays africains envers les prêteurs privés occidentaux est trois fois supérieur à ce qu’ils doivent à la Chine, et que les taux d’intérêt sur les prêts privés sont le double de ceux des prêts chinois. Ces conclusions, a déclaré Qin, sont la preuve que « la Chine n’est pas le plus grand créancier des dettes africaines » et que « la dette due à la Chine n’est qu’une petite partie ». Mentionnant l’Initiative de suspension du service de la dette mise en place par le G20, l’ambassadeur chinois a déclaré que la Chine a participé activement à l’initiative, en ayant suspendu le plus de paiements du service de cette dette parmi les membres du G20.

« Nous appelons tous les autres créanciers, les institutions Internet multinationales et les prêteurs privés à prendre des mesures actives pour réduire le fardeau de la dette des pays africains selon le principe du partage équitable du fardeau et des actions communes », a-t-il déclaré.

En ce qui concerne le prochain sommet États-Unis-Afrique, l’ambassadeur a déclaré qu’il aimerait voir Washington « proposer des mesures plus concrètes et réalisables » visant à faciliter le développement et la prospérité du continent africain. Qin a appelé les États-Unis à coopérer avec la Chine afin que les deux pays, en tant que deux premières économies mondiales et membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies, puissent unir leurs forces pour promouvoir la paix, la sécurité et la prospérité en Afrique. Et ce, en assumant leur responsabilité commune en tant que grands pays et en répondant aux attentes de la communauté internationale. L’ambassadeur a mentionné quelques exemples de relations sino-américaines. Des efforts conjoints visant à améliorer les moyens de subsistance des Africains et à promouvoir leurs relations économiques et commerciales avec d’autres parties du monde. En plus d’aider conjointement le peuple libérien à lutter contre l’épidémie d’Ebola en 2015, Qin a déclaré qu’un parc industriel textile qui est le résultat d’une collaboration trilatérale entre la Chine, les États-Unis et l’Éthiopie s’est avéré être une réussite stimulant l’exportation de vêtements du pays d’Afrique de l’Est vers l’Europe et l’Amérique du Nord.

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